Premières Neiges (7/10): Martin Bender «ride» même par mauvais temps
Comme les autres invités de notre série « Premières Neiges », Martin Bender est presque né dans la poudreuse. Jouer dehors, profiter entre amis : la vie du Martignerain est faite de plaisirs simples.
Rencontre atypique avec ce freerider, qui du haut de ses 17 ans affiche déjà une belle maturité et qui aime manger des flocons dans tous les sens du terme. Quand il fait beau, il s’éclate et quand la météo est maussade, il prend encore plus de plaisir. Martin Bender a d’ailleurs sa propre conception de sa journée parfaite sur les skis. « Il faut déjà se lever très tôt le matin, insiste-t-il d’entrée. C’est cool quand il neige en plaine. C’est aussi très important de se laisser porter par l’instant. Pas besoin d’être dans le rush. »
« On jouait toujours dehors l’été. Il n’y avait pas de raison de rester à l’intérieur l’hiver ! » Martin Bender
Et le mauvais temps alors ? « Pas de soucis, répond-il. Ça fait plaisir. C’est un ‘ride’ un peu différent, souvent en forêt entre les arbres pour avoir une meilleure visibilité. Lors de ces moments on a de la neige qui gicle au visage. C’est un peu l’euphorie avec tous les potes. » Celui qui apprécie aussi le VTT de descente, aime à la fois les pentes escarpées du Mont-Gelé et aussi les sorties en forêt à Bruson. Ce goût de l’extérieur date de sa plus tendre enfance. « On jouait toujours dehors l’été. Il n’y avait pas de raison de rester à l’intérieur l’hiver ! »
Le freeride s’impose
Cet adolescent a fait de la neige son terrain de jeu et de l’amusement comme un style de vie. Mais malgré son jeune âge, il est tout à fait conscient des risques encourus en montagne et il le doit beaucoup à son entourage familial qui lui a fait découvrir les plaisirs de la glisse. « J’ai commencé avec mes parents, explique-t-il. Quand ils ont vu que nous voulions faire des sauts et ce genre de choses avec mon frère, ils n’ont pas hésité à nous inscrire au club de freeride de Verbier. »
« Le freeride est un sport dangereux et mes parents ont vraiment voulu que je sois bien entouré. » Martin Bender
Pas de passage classique par le ski alpin pour Martin Bender. « Non, car le freeride est un sport dangereux et mes parents ont vraiment voulu que je sois bien entouré. C’était important de commencer avec les meilleures bases. »
Parfaite connaissance de soi
Encadré par des professionnels dès son plus jeune âge, Martin Bender a encore beaucoup de choses à apprendre. Le fait d’être conscient des dangers ne suffit pas. Il faut aussi une grande connaissance du terrain et des conditions.
« En faisant un sport comme celui-là, on doit être conscient de nos limites et ne jamais se mettre en danger inutilement. » Martin Bender
Des éléments que l’athlète valaisan apprivoise petit à petit. Sans pour autant se pencher sur les aspects scientifiques de la neige. « Effectivement ça ne m’intéresse pas beaucoup, affirme-t-il sourire en coin. L’essentiel c’est que je puisse glisser et m’amuser. » Pas d’insouciance dans le ton de cette réponse. D’ailleurs quand on le relance sur l’importance de savoir où il s’embarque, le Martignerain rebondit rapidement. « On fait surtout attention à la météo, au vent, aux couches de neige. À mon niveau, je n’ai pas encore toutes les connaissances dans ce domaine. Du coup, j’essaie de me renseigner auprès des guides. En faisant un sport comme celui-là, on doit être conscient de nos limites et ne jamais se mettre en danger inutilement. »
Le Martignerain s’est déjà fait un nom parmi les jeunes talents du freeride. L’hiver dernier il obtenait le titre de Vice-Champion du monde junior à Verbier. Retour sur son parcours.