Plusieurs sommets valaisans sur la liste rouge des guides qui recommandent de renoncer à les gravir
Les températures élevées relevées dans les hauteurs rendent plus périlleuses encore de nombreuses voies d’alpinisme. Les guides valaisans recommandent de renoncer temporairement à certains sommets.
Les guides de montagne valaisans tirent la sonnette d’alarme : avec les conditions que l’on rencontre en ce moment en altitude, avec l’isotherme du zéro degré qui a pu et peut encore grimper à près de 5000 mètres, ils recommandent de renoncer à gravir certains sommets, le Cervin en tête. Mais il n’est pas le seul puisque plusieurs 4000 de la "Couronne impériale" (Castor, Pollux, Weissmies) sont aussi désignés.
Comme pour le Mont-Blanc il y a déjà une dizaine de jours ou la Jungfrau depuis le week-end dernier, les risques provoqués par les températures élevées sont trop importants. On parle ici clairement de "recommandations de renonciation temporaire" et non d’interdiction. "Qui décide de quand la montagne est praticable ou telle route ou quel sommet ? C’est la nature", souligne Pierre Mathey, secrétaire général de l’association suisse des guides (interview ci-dessous) qui compte sur le fait que les montagnards suivront cette mise en garde des professionnels de la montagne.
Pour ce qui concerne les autres sommets valaisans en particulier ceux qui culminent à plus de 4000 mètres (le Valais en compte 38), la prudence reste évidemment de mise, avec un soin particulier à apporter aux observations du manteau neigeux (comme de l’absence de neige qui fragilise toutes les zones à crevasses), de la qualité de la glace et des risques de chutes de pierres. "Il faut avoir le respect de partir tôt, de rentrer tôt et de se rendre dans la nature ou en montagne quand on a la possibilité de le faire et pas quand on a décidé de faire le Mont-Blanc ou le Cervin... Ce n'est pas comme ça que cela marche"
L’association suisse des guides compte 1500 membres. Les Valaisans en constituent le tiers. En comparaison, 1600 guides de montagne sont affiliés à la faîtière française et la fédération italienne en compte 1700.