Live Actualités Services
Rhône Fm
Podcasts Replays Rhône TV
Podcasts Replays Rhône TV
Publicité
Faits divers
Suisse Valais Sport Société Culture Tour de l'Espace Mont-Blanc
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Plus de 20 ans après les faits, un homme comparaît pour viol sur enfant

Près de 20 ans après les faits, un homme de 58 ans comparaissait ce lundi devant le Tribunal cantonal. Il est accusé de viol sur enfant. Des actes qu’il aurait commis sur sa belle-sœur dès ses huit ans.

Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
24 avr. 2023, 15:29
Le Covid-19 n'a pas beaucoup affecté le fonctionnement du Tribunal cantonal.
Le Covid-19 n'a pas beaucoup affecté le fonctionnement du Tribunal cantonal.

Ambiance pesante ce lundi matin au Tribunal cantonal (TC) à Sion. La justice statuait sur une affaire, qui oppose deux membres de la même famille. D’un côté la victime, qui accuse son beau-frère de viol. De l’autre, le prévenu. Il est accompagné par sa femme (la sœur de la victime) qui croit en son innocence. L’homme, âgé aujourd’hui de 58 ans, est accusé de viol, de contrainte sexuelle et d’acte d’ordre sexuel sur enfant. Les faits se seraient déroulés entre 1994 et 2002. A savoir entre les huit et les seize ans de la victime. Selon l’acte d’accusation, le prévenu aurait fait visionner un film pornographique à sa belle-sœur, alors âgée de seulement huit ans. Il aurait aussi obligé la victime à lui prodiguer une fellation et l’aurait, toujours la même année, pénétrée analement et vaginalement.

«Les actes sont très graves, répétés et choquants»

Patrick Burkhalter, premier procureur

Vers les onze, douze ans de la victime, l’homme serait entré dans la salle de bain pendant que sa belle-sœur prenait sa douche et lui aurait introduit de force un déodorant dans son vagin. Un acte qui a nécessité une visite à l’hôpital pour retirer le bouchon du déodorant, resté coincé dans le vagin.

Des faits prescrits ?

L’avocate du prévenu a tenté lors de l’audience de ce lundi de rendre ce dernier acte prescrit. Car selon la loi, les faits commis sur un enfant de plus de douze ans sont prescrits. «La loi prévoit maintenant une imprescriptibilité des actes d’ordre sexuel envers des enfants de moins de douze ans,» explique Audrey Wilson-Moret, avocate de la plaignante. Tout l’enjeu du procès consistait ainsi à dater précisément les faits.

Autre problématique dans ce dossier : l’absence de témoins et de preuves. Les faits se sont déroulés à huis clos. «Deux versions des faits s’opposent», a rappelé le procureur Patrick Burkhalter, pour qui le doute n’est pas insurmontable. «Les faits sont crédibles. La victime se rappelle de détails, des sensations qu’elle a eu». Un récit nuancé par l’avocate du prévenu lors de sa plaidoirie. «La mémoire est variable. Les souvenirs peuvent changer avec le temps. En portant plainte vingt ans plus tard, la victime a pu réfléchir, peaufiner son récit», précise Laetitia Dénis.

«Je n’ai jamais violé cette femme. Croyez-moi !»

Le prévenu

La victime a porté plainte en 2018, soit près de 20 ans après la fin des agressions. «Quand les victimes sont sous l’emprise d’un contexte familial, elles ont l’impossibilité de dénoncer ces faits sur le moment», argumente Audrey Wilson-Moret, avocate de la partie civile. «C’est pour cela qu’on a des dénonciations qui arrivent des années après», ajoute-t-elle.

Le prévenu nie les faits

Comme en première instance au Tribunal d’arrondissement de l’Entremont, le Ministère public a requis quatre ans de privation de liberté à l’encontre du prévenu. «Les actes sont très graves, répétés et choquants », a insisté le procureur dans son réquisitoire. De son côté, l’avocate du prévenu, Laetitia Dénis, a plaidé l’acquittement. Au terme du procès, la parole a été donnée une dernière fois au prévenu. En sanglotant, l’homme a assuré qu’il n’y était pour rien dans cette affaire. «J’irai jusqu’au bout pour rétablir la vérité. Je n’ai jamais violé cette femme. Croyez-moi», a-t-il lancé la cour.

Le jugement sera rendu ultérieurement.

DM
Tags de l’article
Faits divers Justice Valais

Les articles les plus lus

Martigny : téléphones portables et montres connectées bannis des écoles primaires

Face à une hausse d’incidents liés aux téléphones et montres connectées, les écoles primaires de Martigny et Vernayaz passent à l’action. Dès l’entrée dans la cour, tout appareil est désormais interdit afin de protéger le bien-être des élèves et renforcer le vivre-ensemble.
12.06.2025 - 09:48
Les entorses au règlement entraînent la confiscation immédiate de l’appareil
1

Une faillite évitée de justesse pour Altis : son directeur s’explique

Le distributeur d’énergie Altis a frôlé la banqueroute. Pour éviter le dépôt de bilan, son principal actionnaire, la commune de Val de Bagnes, a accepté de postposer un prêt de 2,5 millions de francs. Un nouveau conseil d’administration a été nommé pour reprendre la main.
13.06.2025 - 15:03
Altis Groupe SA, sauvé de la faillite grâce à l’intervention de la commune de Val de Bagnes.
2

Le vignoble valaisan lutte contre la flavescence dorée

La lutte contre la flavescence dorée s’intensifie en Valais. Depuis lundi et pendant deux semaines, certains vignobles infectés feront l’objet de traitements. Particularité de cette campagne : les opérations se dérouleront de nuit.
11.06.2025 - 07:49
Flavescence dorée
3

Insultes racistes en demi-finale de Coupe valaisanne : une maman porte plainte

Si la finale de la Coupe valaisanne opposant les juniors B du FC Fully au GS Val d’Hérens a fait les gros titres, la demi-finale disputée un mois plus tôt, face au FC Martigny-Sports cette fois, a elle aussi laissé des traces.
12.06.2025 - 08:22
Demi-finale de la Coupe valaisanne opposant les juniors B du GS Val d’Hérens au FC Martigny-Sports.
4
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
rhône FM
Rhône Fm
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia