L'information nous est parvenue ce vendredi, via un communiqué de l'Etat du Valais. On apprend que des contrôles réalisés par le Service de l’environnement ont mis en évidence la contamination des poissons à l’étang des Chauderets, en aval de l’ancienne raffinerie de Collombey. L'étang est un point d’eau creusé dans la nappe phréatique. Les poissons sont contaminés par des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS).
Le Canton suspend la pêche dans ce lac affermé. Les PFAS s'accumulent dans l'organisme des poissons au cours de leur vie. Ainsi, par mesure de précaution, le canton du Valais suspend temporairement la pêche dans le lac affermé des Chauderets. Des contrôles plus élargis des teneurs en per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les poissons seront menés dans les autres lacs de gravières potentiellement concernés. Par ailleurs, les investigations et les assainissements des sources de la pollution se poursuivent
Parmi les investigations menées figurent des contrôles de poissons se trouvant dans les eaux de l’étang des Chauderets à Collombey, qui est un lac de gravière creusé dans la nappe phréatique, 1,3 kilomètres en aval de l’ancienne raffinerie. Les concentrations en PFAS mesurées dans trois poissons sont élevées et comprises entre 37 et 6723 microgrammes par kilo de poisson. Les concentrations dans les eaux souterraines sont d’environ 0.5 microgramme par litre de PFAS dans la nappe en amont immédiat de l’étang. La valeur maximale admissible pour l’eau potable est fixée actuellement à 0.3 microgramme par litre. Aucun captage public d’eau potable en exploitation n’est contaminé. Des contrôles plus élargis des teneurs en PFAS dans les poissons seront menés dans les autres lacs de gravières potentiellement concernés, à savoir ceux de La Sablière à Illarsaz, des Mangettes à Monthey et du Steineij See à Rarogne. Ces résultats seront partagés avec l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et vétérinaire (OSAV), qui se prononcera alors sur les risques liés à la consommation de poissons pollués par des PFAS.
"Les agriculteurs ont été informés que l’eau de la nappe phréatique polluée ne doit plus être utilisée pour l’irrigation"
Les sols occasionnellement irrigués par des eaux pompées dans la nappe polluée en aval de l’ancienne raffinerie et du site chimique de Monthey ont également fait l’objet d’investigations. Les concentrations en PFAS dans les sols sont principalement comprises entre 1 et 3 microgrammes par kilogramme de sol. Les agriculteurs concernés ont été informés que l’eau de la nappe phréatique polluée ne doit plus être utilisée pour l’irrigation des champs. Une solution pour irriguer ces terres en eau non polluée est actuellement développée. Les contrôles sur les végétaux ayant poussé sur ces terres n’ont pour l’instant montré que des traces de PFAS dans certains végétaux. Les investigations sur les sols et les végétaux se poursuivent.
Cinq sites contaminés par les PFAS doivent être assainis. Ces derniers sont localisés au sein des sites industriels de Viège, d’Evionnaz, de Monthey et de Collombey, ainsi que du centre d’instruction de la protection civile à Grône. Des mesures sont d’ores et déjà en cours à ces endroits. À Viège, l’assainissement de l’ancienne place d’exercice des pompiers est presque terminé avec l’excavation de plus de 60'000 tonnes de matériaux fortement pollués. À Evionnaz, les polluants sont captés dans la nappe phréatique par d’importants pompages reliés à une station de traitement.