Pas besoin d'assouplir les règles en matière d'abattage du loup, selon des organisations
Les chambres fédérales vont devoir examiner en décembre un possible assouplissement des règles d'abattage des loups. Des organisations de protection de la nature s'y opposent.
Il n'y a aucune raison d'autoriser une chasse au loup analogue à celle qui est pratiquée pour le bouquetin. Les organisations environnementales réagissent mardi à une décision du Conseil des Etats. Celui-ci souhaite autoriser une régulation plus flexible du grand canidé dans le cadre d'une révision de la loi sur la chasse.
Depuis le début 2022, 24 loups ont fait l'objet d'une décision d'abattage en Suisse et quatre meutes ont été régulées. Ce bilan montre qu'il est déjà possible d'agir sur la population de prédateur, indiquent Pro Natura, BirdLife, le Groupe Loup Suisse et le WWF dans un communiqué.
Pour ces organisations, une chasse au loup selon un plan de tir annuel ne résoudrait aucun problème. "Les tirs de régulation ne peuvent se substituer aux mesures de protection", notent encore les ONG, qui estiment que, dans le domaine de la protection des troupeaux, la marge de progression demeure importante.
Manque de protection des troupeaux
"Dans le canton du Valais, plus de 40 % des dommages sont advenus sur des pâturages où cette protection avait été officiellement déclarée possible, mais où les mesures attendues n’avaient pas été prises", indiquent encore ces organisations.
Pro Natura, BirdLife Suisse, le Groupe Loup Suisse et le WWF Suisse se disent ouverts à une régulation préventive du loup, mais à des conditions permettant la sauvegarde de la biodiversité et de la forêt. Elles appellent donc le Parlement à privilégier la recherche du consensus lors de la session d’hiver.