"Les cantons romands ne sont pas contents et moi non plus". C'est par ces mots que le conseiller d'Etat valaisan Franz Ruppen, en charge de la mobilité, débute son propos. Sur Rhône FM, il s'exprime à propos du projet de nouvel horaire des CFF. Un projet jugé inacceptable par les cantons romands car selon eux, si le nouvel horaire entre en vigueur comme prévu en 2024, cela aurait pour conséquence des temps de parcours prolongés. Pire, certaines correspondances seraient carrément supprimées. Unanimes donc, ils renvoient la copie aux CFF.
"Les cantons romands ne sont pas contents et moi non plus" Franz Ruppen, conseiller d'Etat valaisan
"Nous sommes en discussion constructive avec les CFF, car nous devons trouver d'autres solutions. Je rappelle que les directeurs des transports publics de la Suisse romande ont refusé d'entrer en matière et ont demandé de repousser le projet", explique Franz Ruppen. "Nous ne pouvons pas être contents. Nous nous battons pour avoir des correspondances qui tiennent la route et qui sont bonnes pour la population". Vendredi dernier à Monthey, la Conférence des Transports de la Suisse occidentale a affirmé, dans un communiqué, qu'avec ce projet d'horaire 2024, le remède des CFF était "pire que le mal".
"Nous sommes tous unis, nous les conseillers d'Etat des cantons romands."" Franz Ruppen, conseiller d'Etat valaisan
Avec ce nouvel horaire, il y a ce sentiment que la Suisse romande, Valais en tête, est mise de côté. "Oui c'est comme ça la politique en Suisse" explique Franz Ruppen, "les cantons de montagne et les cantons périphériques doivent se battre davantage que les agglomérations de la Suisse alémanique. C'est pourquoi nous sommes tous unis, nous les conseillers d'Etat des cantons romands."
"Oui on se bat, mais on ne veut pas aller en guerre contre les CFF" Franz Ruppen, conseiller d'Etat valaisan
Se battre contre les CFF ? Franz Ruppen nuance son propos : "Oui on se bat, mais on ne veut pas aller en guerre contre les CFF. Il faut se mettre autour de la table et discuter. On veut trouver des solutions avec eux, de façon très constructive. On se bat, mais en partenariat avec les CFF", conclut Franz Ruppen. Son interview ci-dessous :