Migros Valais dit non à la vente d'alcool dans son assortiment
Il n'y aura pas de vin ou de bière dans les étals de la Migros. Toutes les coopératives régionales, y compris le Valais, ont refusé le changement de statuts.
Migros Valais ne vendra toujours pas de bière ni de vin dans le futur. La consultation sur le changement des statuts de la coopérative a rendu ses résultats.
A plus de 60%, les coopérateurs valaisans ont refusé la suppression de l'interdiction de vente d'alcool dans les enseignes de la chaîne. Un résultat qui se retrouve dans toutes les régions de Suisse, avec même des pointes à plus de 80% de non dans la région bernoise ou zurichoise par exemple.
« On voit que Migros est une institution et non seulement un détaillant. Et finalement les consommateurs sont très attachés à ces valeurs et souhaitent qu'on poursuive dans cette direction»
Max Alter, directeur de Migros Valais
Le Valais plus favorable
En Valais, les instances dirigeantes de la Migros plaidaient pour la suppression de cette interdiction. Le directeur de Migros Valais Max Alter dit donc prendre note de la décision des coopérateurs et la respecter. Il se réjouit aussi de la forte participation au vote, puisque plus de 20'000 bulletins valables ont été enregistrés dans le canton.
Max Alter:
Max Alter souligne que les cantons viticoles comme le Valais se sont montrés plus favorables au changement de statuts que le Plateau par exemple.
« Un canton comme le Valais aurait souhaité peut-être pouvoir exporter en Suisse un peu plus de vins locaux »
Max Alter, directeur de Migros Valais
Duttweiler incompris
L'interdiction de l'alcool chez Migros, entreprise fondée en 1925, est en vigueur depuis 1928. Son fondateur Gottlieb Duttweiler l'avait édictée pour protéger la santé publique et lutter contre « le tout-puissant secteur de l'alcool ». Le respect de la volonté du fondateur est un argument qui a souvent été évoqué durant cette campagne de votation. A tort, selon Max Alter:
Le directeur de Migros Valais reconnait que, dans un secteur très concurrentiel comme celui de la distribution, ne pas vendre d'alcool représente un désavantage concurrentiel pour le géant orange. « Demain, ce ne sera pas pire qu'aujourd'hui, puisqu'on va continuer dans la même direction qu'actuellement », souligne toutefois Max Alter.