Marie-Josée Reuse : on peut se lancer et réussir en politique après 50 ans !
L’élue socialiste du district de Martigny fait partie des vingt-huit nouveaux députés romands au Grand Conseil valaisan que nous recevons tous les jours dans le cadre de notre série estivale. Nouvelle en politique, la Saxonaintze n’est pas restée inactive depuis son élection
Elle débarque en politique sur le tard. Ce n’est qu’en 2020 que Marie-Josée Reuse rejoint le Parti socialiste, à l’âge de 57 ans. Sensible depuis longtemps aux idées de gauche, elle explique que toutes les conditions étaient réunies l’an dernier pour se lancer. D’origine française, elle est arrivée en Valais à l’âge de cinq ans et réside désormais à Saxon. Physiothérapeute depuis de longues années, elle est convaincue que sa proximité avec les gens a permis son élection au parlement cantonal.
Entre éducation, santé et énergie
Au Grand Conseil, Marie-Josée Reuse a intégré la commission de l’éducation, de la formation, de la culture et des sports. Elle se dit satisfaite de ce choix, même si elle aurait préféré la commission de la santé. La socialiste a d’ailleurs déjà agi dans ce domaine depuis son élection, puisqu’elle a déposé un postulat visant à améliorer la prise en charge des jeunes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire. « Ça m’a été demandé par des gens qui ont été confronté à ce problème avec un de leurs enfants. Cinq pédiatres nous ont envoyé une lettre pour dire qu’il y avait un manque important en Valais et qu’on ne pouvait pas, lorsqu’on a un enfant en détresse, avoir une liste d’attente de trois mois pour aller dans un hôpital spécialisé. On a vraiment besoin d’augmenter les effectifs de prise en charge », déclare Marie-Josée Reuse.
La Saxonaine a déposé un deuxième postulat lors de la session de juin. Ce second texte demande une meilleure promotion des panneaux solaires thermiques, une technologie qu’elle estime efficace mais insuffisamment valorisée.
Une famille politisée
Marie-Josée Reuse est mère de trois filles. L’une d’elles a été candidate au Conseil national en 2019 sur la liste des Jeunesses socialistes du Valais romand. Malgré l’écart de génération, la nouvelle députée ne constate aucune différence notable entre ses idées politiques et celles de sa fille. « Nos smartvotes sont très proches l’un de l’autre. La différence, c’est que les jeunes font moins de compromis, ce qui est normal. De mon côté, je serais peut-être prête à faire plus de compromis, mais pas tant que ça. C’est éventuellement sur des sujets délicats comme la crise sanitaire que l’on n’est pas forcément d’accord », raconte l’élue PS/Gauche citoyenne, qui souhaite également renforcer la fibre écologiste de son parti.