Live Actualités Services
Rhône Fm
Podcasts Replays Rhône TV
Podcasts Replays Rhône TV
Publicité
Monde
Suisse Valais Sport Société Culture Tour de l'Espace Mont-Blanc
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Marche commémorative à l'ombre de la guerre en Ukraine

Une marche commémorant les victimes de l'Holocauste se tenait jeudi sur le site de l'ancien camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau. L'une des participantes, Olga, une réfugiée ukrainienne en Pologne, craint que l'Histoire se répète aujourd'hui.

Fond Neutre photo
Keystone ATS, Keystone-ATS
28 avr. 2022, 19:54
"Nous crions haut et fort: non à la haine, non à l'antisémitisme, non au sentiment anti-ukrainien, non au sentiment anti-polonais, non à la haine", a lancé le président polonais Andrzej Duda au début de la marche.
"Nous crions haut et fort: non à la haine, non à l'antisémitisme, non au sentiment anti-ukrainien, non au sentiment anti-polonais, non à la haine", a lancé le président polonais Andrzej Duda au début de la marche. ©KEYSTONE/AP/Czarek Sokolowski

Devant le tristement célèbre portail "Arbeit macht frei" ("Le travail rend libre", ndlr), elle a attendu, avec trois mille autres personnes venues de plusieurs pays, principalement d'Israël, le son de la shofar, corne traditionnelle, qui a donné le signal de départ de la "Marche des Vivants", première depuis le Covid. Longue de trois kilomètres, cette marche relie le camp d'Auschwitz à celui de Birkenau, le principal site d'extermination.

Entre 1940 et le début de 1945, l'Allemagne nazie avait exterminé à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs de différents pays européens. Ce camp où quelque 80'000 Polonais non-juifs, 25'000 Roms et 20'000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l'Armée Rouge en janvier 1945.

"Ce qui s'est passé il y a des années (l'Holocauste) et que nous voulions oublier, cela a lieu aujourd'hui en Ukraine", estime Olga, une trentaine d'années, qui a trouvé refuge, avec une douzaine de personnes ayant fui la ville de Vinnitsa dans l'ouest de l'Ukraine, dans la ville d'Oswiecim, près d'Auschwitz.

Les leçons de l'Holocauste

Anna, une autre réfugiée, est venue à la marche avec son fils Mischa, quatre ans, qui brandit fièrement un grand drapeau ukrainien bleu et jaune. "On n'est pas juif mais on est venu ici pour rendre hommage aux victimes de l'Holocauste", explique-t-elle, "on ne voudrait pas que l'Histoire se répète avec la nation ukrainienne".

Pour Agnes Kaposi, 89 ans, une des huit survivants de l'Holocauste participant à la marche, la guerre en Ukraine est quelque chose de "profondément triste". "Cela me ramène des souvenirs que je ne pensais même pas avoir", déclare-t-elle à l'AFP.

"Quand je lis ce qui arrive à ces gens, je me rappelle soudain des choses qui me sont arrivées à moi et aux personnes que j'aimais et c'est terrible". "Je trouve cela désespérément triste que le monde n'ait pas retenu les leçons de l'Holocauste", ajoute-t-elle.

Non à la haine

Cette année, le président polonais Andrzej Duda a parcouru le chemin entre Auschwitz et Birkenau au début de la marche. "Bien que cette marche soit toujours accompagnée de recueillement et de deuil, elle n'en est pas moins un événement de la vie, c'est un événement de la victoire de la vie", a-t-il déclaré en rendant hommage aux victimes de l'Holocauste lors d'un discours à Birkenau.

"Nous sommes ici pour montrer que chaque nation a un droit sacré à la vie, à cultiver ses traditions, à se développer", a-t-il souligné. "Nous crions haut et fort: non à la haine, non à l'antisémitisme, non au sentiment anti-ukrainien, non au sentiment anti-polonais, non à la haine", a-t-il lancé.

Pas comparable

Galit Hamam, 20 ans, place sur les rails qui menaient vers les chambres à gaz de Birkenau un petit panneau en bois avec plusieurs noms inscrits dessus pour commémorer la mort des membres de sa famille dans l'Holocauste. "Je pense que nous devons tous nous en souvenir et faire savoir aux gens ce qui s'est passé ici, ce qui s'est passé là bas", en Ukraine.

Originaire de Leeds au Royaume-Uni, elle accompagne lors de la marche son grand-père, Arek Hersh, survivant d'Auschwitz. Pour lui, on ne peut pas comparer ce qui se passe en Ukraine à l'Holocauste. "Rien ne peut être comparé aux camps de concentration, rien", lance-t-il.

ATS
Tags de l’article
Monde Economie Culture Santé Politique

Les articles les plus lus

Première suisse à Vétroz : en test, un cyclobus doit permettre d'amener les enfants à l'école

C'est une première dans le pays : le cyclobus qui circule à Vétroz depuis trois semaines. Un véhicule à assistance électrique, immatriculé spécialement par le canton du Valais qui permet de transporter huit enfants à l'école à la force des mollets. Et qui a mis tout le monde d'accord.
16.06.2025 - 10:00
Il existe plus d'une centaine de véhicules du même type immatriculés en Europe, surtout dans les pays du nord. Mais aucun en Suisse, car la loi ne prévoit pas de catégorie d'homologation pour ce type de véhicule. Le projet pilote lancé à fin mai à Vétroz et soutenu par le canton du Valais est donc une première suisse.
1

Martigny-Croix : une femme retrouvée sans vie, son mari grièvement blessé

Une Suissesse de 50 ans a été retrouvée sans vie à son domicile de Martigny-Croix au côtés de son mari, un Suisse de 50 ans, grièvement blessé.
15.06.2025 - 11:58
Photo prétexte
2

Stabilité retrouvée à l'Institut St-Raphaël après une année 2024 marquée par de nombreux changements

Nouveau directeur en 2023 et nombreux changements au sein du comité : l'Institut St-Raphaël a retrouvé une situation stable, après une année 2024 de transition. Equilibrer la demande entre l’accueil de jeunes Valaisans en difficulté et ceux issus d’autres cantons reste un défi.
16.06.2025 - 05:00
L'Institut St-Raphaël accueille à la fois des jeunes Valaisans et des élèves issus d'autres cantons.
3

Encore un match de juniors qui dérape en Valais : le président du FC Vétroz témoigne

Les incidents se multiplient dans le football régional. Dernier exemple en date, un match féminin de juniors entre le "FC Sion football pour tous" et le FC Vétroz, qui a dérapé. Les présidents des deux clubs s’expriment. Le président de l’AVF, Martin Zurwerra, lui, se penche sur les solutions.
17.06.2025 - 15:06
Jonathan Bonnaz, président du FC Vétroz
4
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
Hot Shit
CIL
rhône FM
Rhône Fm
Hot Shit
CIL
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia