Parler d’abus sexuel sur des enfants, c’est quasi d’emblée, risquer de provoquer un malaise. C’est un fait : aussi sombre qu’elle l’est, cette réalité choque et c’est sans doute ce qui contribue à densifier le silence qui l’entoure trop souvent. Cette situation est d’autant plus dramatique lorsque l’on sait à quel point c’est justement ce silence qui fige la victime dans tous les compartiments de sa vie.
Elle-même victime dans son enfance, Sarah Briguet en témoigne aujourd’hui librement. Depuis la parution de "Miss à mort" publié en octobre dernier, elle multiplie les témoignages, en public, comme ce jeudi soir, à Sion, dès 19h à l’Aula du collège de la Planta.
L’engagement de Sarah Briguet ne s’arrête pas là. Dès septembre prochain, elle portera sur les fonts baptismaux, une association romande de médiation et groupes de parole.
Plusieurs personnalités ont déjà donné leur accord pour apporter leur soutien en entrant dans le comité de la structure en gestation, à l’instar du psychothérapeute Philip Jaffé, de l’ancien Président du comité des droits de l'enfant de l'ONU Jean Zermatten, de la conseillère d’Etat vaudoise Jacqueline de Quattro, du député et ancien champion de judo Sergeï Aschwanden et du juge et médiateur André Grivel. De quoi soutenir, orienter ou accompagner des victimes qui ne parviennent pas à crever l’abcès à travers des structures existantes.
Sarah Briguet a attendu ses 50 ans pour trouver un peu d'apaisement