L’UTMB tisse sa toile en Valais, avec le Trail Verbier St-Bernard et le Wildstrubel

Trail Verbier St-Bernard by UTMB. L’apposition de ces quatre lettres n’est pas anodine. La course valaisanne entre dans le giron du groupe français. L’objectif est double. Les organisateurs verbiérains placent leur manifestation dans un calendrier reconnu de 25 dates à travers le monde (UTMB World Series). De l’autre côté, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc s’assure un ancrage local, comme l’explique la présidente du groupe UTMB, Catherine Poletti. « On a identifié les territoires sur lesquels il était nécessaire d’avoir des courses. En sachant qu’il faut des beaux parcours, dans des endroits iconiques et aussi une capacité d’hébergement. »

« L’ancrage local est très important pour que le territoire concerné puisse développer sa politique touristique. » Catherine Poletti

À Verbier, où le rattachement à l’UTMB était souhaité depuis plusieurs années, ces critères sont remplis. Catherine Poletti poursuit. « L’ancrage local est aussi très important pour que le territoire concerné puisse développer sa politique touristique. »

Win-win

Malgré les objectifs plus larges – notamment sur le plan du tourisme – le but de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc est tout de même d’accroitre sa notoriété. Et en finalité d’attirer des coureurs sur son épreuve phare. C’est pourquoi le groupe UTMB, lorsqu’il entre en scène, reprend certains éléments de l’organisation d’une course locale à son compte. « Notre nouvelle politique consiste à travailler avec les organisateurs locaux en acquérant les droits commerciaux », précise Catherine Poletti.

« Les 4 lettres UTMB ne coûtent plus rien à l’organisateur local. » Catherine Poletti

Ce qui veut dire que la marque française peut exploiter le nom et la réputation d’une épreuve. En retour elle en assure la visibilité. « Les 4 lettres UTMB ne coûtent plus rien à l’organisateur local. C’est un arrangement différent. Un accord qui nous permet de soutenir les différentes organisations. »

Fil rouge

Si l’UTMB ne veut pas prendre complètement la main sur les courses, c’est peut-être pour ne pas les dénaturer. La présence de la marque française s’accompagne néanmoins d’une certaine harmonisation. « Il faut que les règles sportives soient les mêmes pour tous les évènements, complète Catherine Poletti. Et en même temps, puisqu’en France on aime bien le en même temps, il faut que ces courses restent authentiques. Les coureurs doivent avoir conscience de l’endroit où ils sont. » L’authenticité de chaque région avec le savoir-faire de l’UTMB : des ingrédients que les amateurs de longues courses en montagne retrouveront lors du Trail Verbier St-Bernard ce week-end. Le Wildstrubel by UTMB se tiendra, lui, en septembre.