L’entreprise Sanaro à Vouvry se vide petit à petit. La première vague de licenciements, annoncés l’été dernier, débute en cette fin mars.
A la suite de la perte de son plus gros client externe, l’usine chablaisienne spécialisée dans la production de compléments alimentaires avait décidé de fermer ses portes.
L'arrêt programmé des activités avait fait grand bruit l’été passé. Aujourd’hui, responsables politiques et porte-parole de l’entreprise n’ont plus envie de revenir sur cet événement. Le directeur de l’entreprise, Boris Jud le dit, même pour lui, la fermeture de l’usine Sanaro a été un choc. «C'est tout de même une fermeture d'une société... c'est particulier. Mais les collaborateurs et collaboratrices restent professionnels jusqu'au bout. Je les remercie pour cela.»
Il faut dire que les licenciements se font désormais en étapes. La première série, une vingtaine de personnes, a lieu en cette fin de mois de mars. «Nous avons prévu trois grandes vagues de départ, la première en mars, la deuxième en avril et la troisième en mai et il restera encore quelques personnes jusqu’à la fin de l’année. Le secteur du conditionnement part au début et viendra ensuite le secteur de la fabrication fin mai. Puis les derniers départs concerneront le département lié entre autres aux stockages.»
Un plan social avait été négocié avec les employés. Il comprend des indemnités de licenciement, le financement de préretraite et des indemnités pour les salariés avec enfants ainsi qu’un accompagnement dans la recherche d’un nouvel emploi. Sur la vingtaine de personnes qui quitteront l’usine à la fin du mois, le directeur affirme qu’une dizaine a déjà trouvé ou est en bonne voie de retrouver un nouvel emploi. Pas de nouvelle concernant les autres. Pas même pour le directeur lui-même. Il admet être en recherche d'emploi pour le mois d'août.
Quant à l’affectation du bâtiment, pas question de changer de fusil d’épaule, personne n’a le projet d’en faire un lieu culturel ou une boîte de nuit par exemple, affirme le cadre. L’infrastructure devrait rester dans le domaine industriel: «En ce qui concerne les bâtiments et les infrastructures, nous sommes actuellement en discussion avec de potentiels acheteurs, on a une vingtaine d’entreprises qui sont intéressées. On a aussi donné le mandat à un courtier pour professionnaliser tout ça, mais on est encore en discussion.
L’entreprise était active dans la production d’édulcorants depuis plus de septante-cinq ans.