Loi sur la fin de vie : les opposants lancent leur campagne
Assistance au suicide : l'obligation faite aux institutions d'accepter la pratique en leurs murs provoque le débat. Le comité référendaire entre en campagne. Le peuple aura le dernier mot à la fin novembre.
Un texte inutile. C'est l'avis de "Pro Liberty", le comité référendaire contre la loi valaisanne sur la fin de vie. Adopté par 83 voix contre 40 et 2 abstentions en mars dernier par le Grand Conseil, ce texte veut imposer aux institutions d'accepter en leurs murs les suicides assistés. Mais pour les opposants, les hôpitaux et institutions sociales doivent demeurer libres d'accepter ou non la pratique.
Un faux problème
Président du comité référendaire, l'ex-conseiller d'Etat et ex-conseiller aux Etats Jean-René Fournier souligne, par ailleurs, que l'assistance au suicide ne cause pas de problème en Valais. Chaque établissement trouve pour ses patients ou résidents la solution qui lui convient le mieux.
Ce que confirme l'expert externe François-Xavier Putallaz. Membre depuis sept ans du comité d'éthique de l'Hôpital du Valais, il n'a vu arriver jusqu'ici aucune demande d'assistance au suicide.
Les citoyens valaisans trancheront le 27 novembre. Si la loi devait être rejetée, tout le chapitre lié aux soins palliatifs passerait également à la trappe. Ce que regrette le comité référendaire, composé majoritairement de professionnels de la santé. Mais les opposants à cette "loi sur les soins palliatifs et l'encadrement de la pratique de l'assistance au suicide en institution" disent ne pas douter que le Grand Conseil remettrait rapidement l'ouvrage sur le métier.