Depuis le début 2022, de nouvelles professions ont fait leur apparition sur la liste fédérale d'obligation d'annonce. Actualisée chaque année par le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche, cette liste recense les catégories de métiers où le taux de chômage est d'au minimum 5% au plan suisse.
Lorsqu'un poste est vacant dans l'une des professions concernées, les employeurs sont alors contraints d'en informer d'abord l'ORP pour qu'on leur propose un ou plusieurs dossiers. Et c'est après cinq jours, seulement, qu'une mise au concours peut intervenir.
Cette année, cinq genres de profession supplémentaires, totalisant 213 mille personnes actives, sont soumis à cette obligation d'annonce. Le plus important – et de loin – est celui des commerçants et vendeurs en magasin. Les spécialistes en marketing et publicité, les concepteurs graphiques et multimédia ou encore les consultants et employés d'agence de voyage sont aussi du lot, tous victimes des effets du Covid.
"Nous avons pu donner la priorité à des demandeurs d'emploi inscrits dans les ORP" David Fellay
L'obligation d'annonce a été introduite en juillet 2018 suite à l'acceptation, quatre ans plus tôt, de l'initiative sur l'immigration de masse. Elle vise à mieux employer le potentiel de main d'œuvre en Suisse.
Chef des ORP valaisans, David Fellay estime que ce mécanisme produit des effets positifs et se félicite de ce que, globalement, les patrons valaisans jouent le jeu. Il rappelle néanmoins que les contrôles ont été intensifiés depuis juin 2021 et sont devenus "plus formels" alors qu'ils étaient jusque-là essentiellement informatifs et préventifs.