Licenciements massifs aux Bains de Saillon: le directeur réagit aux reproches des syndicats
Les syndicats valaisans dénoncent l'attitude des Bains de Saillon dans le cadre d'un plan de licenciement massif. Le personnel licencié ne bénéficiera d’aucune mesure de compensation. Selon le directeur des bains, impossible de faire plus.
Les Syndicats Chrétiens du Valais et Unia Valais dénoncent l'attitude des Bains de Saillon dans le cadre d'un plan de licenciement massif.
Moins de suppressions que prévu
Le nombre de suppression de postes sera moins important que prévu. Sur les 140 initialement évoqués, 117 personnes perdent tout de même leur emploi. C’est la conséquence directe de l'incendie qui a touché une partie des bains en fin d'année dernière. Un incendie et des dégâts qui imposent une fermeture prolongée jusqu'à la fin 2022. Francine Zufferey, du syndicat Unia Valais, revient sur les discussions menées avec les Bains de Saillon. «Nous avons pu rencontrer le personnel, l'entreprise nous a bien ouvert les portes. Par contre, par rapport aux solutions proposées qui sont tout de même raisonnables, l'entreprise n'entre pas en matière. Et cela nous le regrettons fortement, d'autant que de nombreuses personnes sont là depuis des années. C'est regrettable de ne pas faire un geste, surtout quand on sait qu'il y a un grand groupe derrière.»
Plan social refusé
Selon les syndicats, 23 postes ont finalement pu être sauvés, principalement dans le secteur de la restauration. Ils espéraient également que les Bains de Saillon entreraient en matière sur la négociation d’un plan social. Ce que l’entreprise a refusé. C'est le principal reproche des syndicats, qui craignent pour le personnel licencié qui devra encaisser le choc sans autre compensation. Difficile d'entrer en matière après l’incendie et la fermeture due au Covid-19, selon son directeur Daniel Meylan-Crettenand.
«Nous n'avons malheureusement pas la solidité financière pour pouvoir faire face à un plan social.» Dan Meylan-Crettenand, directeur des Bains de Saillon
«Nous n'avons malheureusement pas la solidité financière pour pouvoir faire face à un plan social pour aider les collaborateurs. Financièrement après plus d'une année et demi de Covid-19, il n'y a pas de réserve. La seule manière de pouvoir aider les collaborateurs était via notre assurance perte d'exploitation, qui couvre les frais depuis le début du sinistre. Nous avons déjà supporté les coûts qui ne sont pas pris en charge par les RHT, mais on ne pouvait pas faire plus.»
En parallèle, l'assurance exige de restreindre encore les dommages. «Cela passe, malheureusement, par des licenciements». Ceux-ci ont été prononcés il y a quelques jours et le délai de congé commence à courir dès le mois de juillet.
Les postes sauvés sont essentiellement ceux de la restauration et du service. Ce qui permettra la réouverture du restaurant principal pour fin août.