Liaison câblée Sion-Veysonnaz : les Valaisans en ordre de marche. A Berne les décisions finales
Elle semble anodine mais pourtant, avec la publication dans les passages administratifs obligés que franchit en ce moment le projet de liaison câblée entre Sion et les Mayens de l’Ours. Et si beaucoup reste à faire, les partenaires du projet se disent confiants.
On en parle depuis 12 ans dans sa version câblée. On peut même remonter à la première moitié des années nonante pour les premières tentatives de relier Sion et Veysonnaz, à l’époque, par un funiculaire.
Mais le projet qui commence réellement à être sur des rails, c’est bien celui d’une télécabine entre la capitale et les Mayens de l’Ours.
Celui-ci est en passe de franchir une nouvelle étape administrative et sans doute pas la moindre. Avec la mise à l’enquête des modifications de zones du tracé (modification partielle du PAZ, le plan d’affectation de zones et du RCCZ, le règlement communal des constructions et des zones), les promoteurs du projet suivent les dernières recommandations du conseil général de Sion pour mettre en conformité tout le parcours entre la gare de Sion et les Mayens de l’Ours, souligne Philippe Varone, président de la ville de Sion.
Avec une publication le 22 juillet, le délai d’opposition pour cette mise à l’enquête sera échu le 21 août. "On voit mal qui aurait un intérêt quelconque à s’y opposer", relève Philippe Varone mais "on ne sait jamais sur qui on peut tomber", nuance Jean-Marie Fournier.
Une affaire qui roule malgré de grosses inconnues encore à lever
En quelques mois, bon nombre de désaccords ont trouvé des solutions, que l’on évoque le site même de l’arrivée ou le plan de financement. Mais il faut bien l’admettre, le dossier a pris de l’ampleur, justement sur le plan administratif avec des contraintes de toutes parts à chaque étape, déplore Jean-Marie Fournier, administrateur délégué des remontées mécaniques de Nendaz-Veysonnaz, la société appelée à gérer la ligne.
Reste tout de même à régler deux gros dossiers : celui des oppositions initiales et celui de la reconnaissance de la ligne en qualité de "transport régional voyageur". Ces deux casse-têtes ne sont toutefois ni aux mains des autorités communales ou cantonales ni entre celles des promoteurs.
C’est en effet l’OFT, l’office fédéral des transports, qui est habilité à trancher dans les deux registres, précise Philippe Varone.
A terme, ce projet devisé initialement entre 30 et 35 millions de francs millions, doit pouvoir transporter ses passagers en moins de 8’ au pied des pistes, 990m plus haut que la gare de Sion, sur un parcours de près de 3 km.