L'Etat du Valais veut devenir un employeur plus attractif pour les nouveaux enseignants

Fabrice Germanier
Directeur de la rédaction

Pour lutter contre la pénurie d'enseignants, l'Etat du Valais veut devenir un employeur plus attractif. Un premier pas devrait être accompli cette semaine au Grand Conseil. Mais cela ne sera sans doute pas suffisant.

Le Conseil d'Etat veut augmenter l'attractivité de l'Etat du Valais auprès des enseignants en tant qu'employeur. Pour ce faire, il proposera la semaine prochaine au Grand Conseil de supprimer la "classe d'attente", idéalement dès la prochaine rentrée.

Cette réduction salariale a été introduite en septembre 2015. Elle prive les nouveaux enseignants de 5% de leur revenu durant la première année d'activité. Il s'agit d'une mesure d'économie qui faisait partie du paquet ETS1, cure d'amaigrissement approuvée par le peuple (58.5% de oui le 30.11.2014) que le canton s'est imposé pour rééquilibrer ses comptes.

Une balle dans le pied ?

Mais ce mécanisme a des effets pervers. Il peut démotiver des candidats voire les dissuader de postuler en Valais pour se tourner vers un canton plus généreux. L'actuel Conseil d'Etat reconnaît d'ailleurs que le principe de la réduction salariale constitue un handicap lors des processus d'embauche, cela, alors que le Valais souffre déjà d'une pénurie de personnel enseignant, très marquée dans la partie germanophone du canton. D'où la volonté d'éliminer cette disposition dès la prochaine rentrée.

La commission du Grand Conseil chargée d'examiner le projet recommande à l'unanimité d'aller dans cette direction. La décision, qui pourrait ne nécessiter qu'une seule lecture, tombera le jeudi 12 mai. En cas d'approbation, la charge financière du Département de l'économie et de la formation augmentera d'environ 1.2 million de francs.

FG
Thèmes liés à l'article
Catégories