"Jusqu'à quand allons-nous supporter les graves manquements aux droits fondamentaux des migrants qui arrivent à nos frontières?", s'est interrogée la conseillère nationale vaudoise Ada Marra. "Nous demandons de la solidarité", a ajouté Mme Marra en exhortant à rejeter le renforcement de Frontex.
Les délégués ont largement suivi. Ils ont refusé par 282 voix contre 22 et 17 abstentions le renforcement du mandat de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes et l'augmentation de la contribution financière de la Suisse à Frontex.
Le PS, comme le reste de la gauche, avait soutenu le référendum lancé par Migrant Solidarity Network. Pas question pour les socialistes de renforcer la fermeture des frontières extérieures de l'Europe et d'accélérer les vols spéciaux pour les déportations forcées à une échelle européenne.
Les délégués ont approuvé à la quasi-unanimité (296 voix contre 1 et 5 abstentions) la Lex Netflix, un projet qui vise à protéger la création cinématographique suisse indépendante. Ce sujet n'a pas fait l'objet d'un débat au sein du PS.
Les services de streaming (Netflix, Disney+, etc) et les diffuseurs étrangers, comme TF1 ou M6, devront affecter 4% de leurs recettes brutes réalisées en Suisse au secteur. Ils seront également obligés de programmer 30% de films européens. Ce texte jugé trompeur a été attaqué par référendum par les jeunes UDC, PLR et PVL qui dénoncent un impôt extraordinaire.
Enfin, le PS Suisse a accepté par 250 voix contre 41 et 20 abstentions la révision de la loi sur la transplantation qui introduit le principe du consentement présumé pour le don d'organes. Toute personne qui ne s'y oppose pas activement serait automatiquement considérée comme donneuse d'organes.
"Nous sommes convaincus qu'on peut décharger les proches dans une situation déjà difficile", a relevé la conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen. Cette révision n'a pas non été débattue par les délégués.