Les nouvelles mesures anti-covid mettent un peu plus à mal le thermalisme valaisan
Impossible de porter le masque dans les piscines. Du coup, les bains thermaux sont soumis à la règle des 2G+ : vacciné ou guéri depuis plus de quatre mois, il faut encore passer par la case test pour en franchir les portes. Brigerbad jette l'éponge. Ovronnaz et Leukerbad veulent y croire. Encore.
C’est sûr que pour s’offrir un spa dans un centre thermal depuis ce lundi, il faudra soit débourser, soit montrer patte blanche avec la nouvelle contrainte de la 2G+.
Exception : celles et ceux dont la vaccination de rappel ou la guérison date de moins de quatre mois, peuvent échapper au dépistage complémentaire, relève Jean-Marc Bellagamba, chargé de l’info-covid pour le canton et directeur de l'organisation cantonale valaisanne des secours.
A Brigerbad, les mesures sont jugées trop contraignantes. Résultat et les bains sont fermés jusqu’à meilleure météo.
A Loèche-les-Bains, les prestataires du tourisme comptent sur le maintien de la carte ski-bain. Pour y parvenir, on tente de faciliter l’accès aux tests, explique Urs Zurbriggen, directeur de My-Leukerbad.
Aux Bains d’Ovronnaz, les questions sans réponses n’assurent qu’une chose : un véritable casse-tête reconnait Rachel Bichet, directrice du complexe des Bains qui espère y pouvoir maintenir l’accès.
De fait, à Ovronnaz, cet avant-goût des fêtes rappelle passablement celui de l’an dernier. Mais ce qui gêne aujourd’hui, ce sont surtout ces décisions qui tombent avec un impact dans les trois jours, relève Giancarlo Lepori, directeur d’Ovronnaz Tourisme.
Les centres thermaux ne sont pas les seuls à souffrir.
Et que dire de la situation des centres de loisirs avant ces vacances et les fêtes de fin d’année. C’est là aussi l’instauration de la 2G et de la 2G+ qui provoque une nouvelle érosion du nombre de visiteurs et qui rend la situation critique.
L’Aquaparc du Bouveret, par exemple, a vu fondre lundi, sa fréquentation de 50% au premier jour des nouvelles mesures. Et la faîtière nationale des sites de loisirs lance un appel pour une aide urgente en faveur de ses membres dont les exploitations sont déjà fragilisées.