La fusion entre Monthey et Collombey-Muraz reçoit le soutien des deux législatifs. Un vote consultatif sur ce projet figurait lundi soir à l’ordre du jour des Conseils généraux des deux communes. Du côté de Monthey, l’idée d’un rapprochement est passée comme une lettre à la poste avec 50 oui, 4 non et une abstention. Le législatif collombeyroud s’est montré plus partagé. Après presque deux heures d’un débat nourri, il a fini par donner son aval au mariage par 27 oui, 13 non et 4 abstentions.
Il faut dire que deux rapports ont été présentés à Collombey-Muraz lundi soir : celui de la commission ad hoc, favorable à la fusion, ainsi qu’un rapport de minorité rédigé par trois élus d’avis contraire. Dans ce document, le chef du groupe UDC Romain Gex-Fabry, l’UDC Guillaume Vanay et le PDC Noé Ruiz parlent d’un projet mal ficelé qui laissent de nombreuses interrogations en suspens. Ils évoquent des inconnues quant à l’organigramme de la nouvelle commune et l’échelle salariale de ses employés. Ils craignent également une perte de l’identité collombeyroude, ainsi qu’une sous-représentation de leurs élus. Les minoritaires estiment encore que la marge d’autofinancement de la nouvelle commune sera insuffisante et qu’elle perdrait plus de 2 millions de francs par an au titre de nouvelle péréquation.
Ces arguments ont tour à tour été balayés, que ce soit par le chef du groupe PLR Thomas Birbaum, par la cheffe du groupe des Verts Carole Morisod, ou par le président de Collombey-Muraz Olivier Turin. Le Conseil général a ainsi fini par suivre les recommandations de la commission ad hoc. Selon son rapport, la fusion réunira deux communes au destin commun et avec des défis similaires. Elle estime que ce mariage apportera à Collombey-Muraz des investissements plus ciblés et une administration plus efficace, tout en poursuivant les collaborations déjà existantes dans les domaines de la police et de la sécurité, de l’intégration, de la jeunesse, ainsi que de l’environnement et du développement durable.
Au final, c’est la population de Monthey et de Collombey-Muraz qui aura le dernier mot. Elle est appelée aux urnes le 15 mai prochain pour se prononcer sur ce projet de fusion. Tout devrait se jouer du côté de Collombey-Muraz, là où la fusion représente un sujet plus émotionnel. Lors d’un sondage réalisé en 2020 auprès de la population, 72% des habitants de Monthey étaient en effet favorables à la poursuite du processus de rapprochement, contre 52% chez le voisin.