La foreuse de 90 tonnes est prête. Elle va permettre d’accéder à 2300 mètres sous terre et même à 3000 mètres si nécessaire. Présenté hier au media, le projet va pourvoir démarrer la semaine prochaine, pour autant qu’un solde de matériel en provenance d’Italie puisse être acheminé vers Lavey d’ici là. Car tout est prêt et toutes les conditions sont réunies pour la réussite du projet.
"Le site de Lavey est particulièrement bien adapté à la réalisation d'un tel projet car son sous-sol renferme les eaux les plus chaudes connues en Suisse", a expliqué Philippe Durr, président du conseil d'administration d'Alpine Geothermal Power Production (AGEPP), société issue d'un partenariat public-privé. La plateforme de forage se situe d'ailleurs près d'un des trois puits déjà existants qui alimentent les Bains de Lavey.
Le procédé est en place : la foreuse va lentement permettre l’assemblage, une à une, des tiges qui descendront entre 2,3 à 3km sous terre.
Devisé à 40 millions de francs (avec notamment un soutien à fonds perdus de l’OFEN pour 15,5 millions et de l’Etat de Vaud pour 1,5 million), le projet chablaisien reste une première du genre. A ces profondeurs, il y a bien eu quelques essais déjà tentés, comme à Bâle, lorsque le projet qui reposait sur un forage par fracturation hydraulique a été stoppé en juillet 2006, après avoir provoqué une secousse sismique de 3,4 sur l’échelle de Richter. A St-Gall, en juillet 2013, un séisme de 3,5 sur l’échelle de Richter avait été enregistré après la traverse d’une poche de gaz.
Dans le Chablais, la technique est totalement différente et pas franchement simple.