Depuis quelques jours, le prix du diesel fait le yoyo. Alors qu'il a augmenté de plus de 40 centimes en moins de 48 heures, il est redescendu quelques centimes la nuit de mercredi à jeudi avant de remonter durant la matinée de jeudi... Et ce n'est pas près de s'arrêter.
C'est une incertitude difficile à gérer pour les automobilistes, notamment les routiers qui remplissent leur réservoir avec un millier de litres de carburant.
Xavier Berthod, directeur de l’entreprise Berthod Transports et également président de la section ‘Valais romand’ de l’Association suisse des transports routiers (ASTAG), explique que le prix du carburant est lissé mensuellement avant d'être facturé au client, dans son entreprise. Cela a pour but d'être au plus juste du tarif actuel sur le marché et de démontrer une réelle transparence au client. Avant de compléter : « Avec le trafic aérien, je pense que c'est une des rares professions où l'on peut faire cela. Nous sommes chanceux ».
« Les transporteurs n'ont pas les moyens d'assurer cette hausse de prix »
Xavier Berthod, président de la section du Valais romand de l'association suisse des transports routiers (ASTAG)
Cette pratique est primordiale pour l'entreprise sédunoise car « les transporteurs n'ont pas les moyens d'assurer cette hausse de prix qui reste exceptionnelle et involontaire ».
Xavier Berthod tente de garder son sourire malgré cette situation relativement compliquée : « En Suisse, on a de la chance. Cette RPLP (redevance poids lourds liées aux prestations), qui nous coûte un franc le kilomètre, nous oblige à être efficients. Il n'y a aucun kilomètre qui est non facturé à quelqu'un, ce qui permet d'atténuer le choc ».