Les entrepreneurs valaisans envisagent de claquer la porte de la faîtière nationale
Les relations entre les entrepreneurs valaisans et la faîtière suisse sont au plus bas. Pierre d'achoppement : la convention collective nationale de travail. Une rupture n'est plus à exclure.
L'AVE, Association Valaisanne des Entrepreneurs, s'interroge sur son avenir au sein de la SSE, Société Suisse des Entrepreneurs.
Depuis quelques années, les tensions sont de plus en plus vives entre les entrepreneurs valaisans et la faîtière nationale. L'AVE reproche au siège zürichois de la SSE son peu de considération pour les sections cantonales. Or, fait remarquer l'AVE, de solides compétences et réseaux sont à faire valoir dans les régions.
Mais c'est aujourd'hui avant tout le débat autour du renouvellement de la convention collective nationale de travail qui menace l'unité de la SSE. Alors que du côté de Zürich, certains se verraient très bien vivre avec un vide conventionnel, c'est-à-dire une rupture de dialogue avec les syndicats, les Valaisans ne veulent absolument pas en entendre parler.
Pour eux, même si les négociations sont parfois difficiles, "sans une CCT, les entreprises suisses ne seraient plus à même de concurrencer les étrangères sur les salaires minimums et autres prestations sociales". Cela, alors que les problèmes de recrutement et de relève dans la profession se manifestent avec de plus en plus d'acuité. C'est pourquoi, l'AVE évoque désormais ouvertement l'éventualité d'une rupture avec la SSE.
L'AVE compte 247 entreprises membres pour environ 8000 emplois. Elle s'est donnée ce vendredi à Sierre un nouveau président. Après seize années au comité dont huit à la présidence, Alain Métrailler a transmis le flambeau à Gaëtan Reynard.
Agé de 47 ans et jusqu'ici co-vice-président de l'association, Gaëtan Reynard est directeur de Bativa SA.