Les demandes augmentent et les délais d'attente s'allongent au CDTEA, Monthey très touché
C’est une nouvelle année scolaire très chargée qui va commencer cette semaine pour le Centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent. Les demandes sont telles depuis la pandémie que les délais d'attente s'allongent considérablement.
Le CDTEA, qui dépend de l'Etat du Valais, emploie plus d'une centaine de psychologues, logopédistes ou psychomotriciens. Chaque année, 5500 enfants, adolescents ou familles sont suivis dans ses locaux.
Mais les besoins se sont accrus depuis la pandémie de coronavirus. Entre 2019 et 2021, les signalements ont augmenté de 13 à 15%, selon la directrice du CDTEA Romaine Schnyder. « On n’arrive actuellement pas à faire face à ça », reconnait-elle. L’interview de Romaine Schnyder :
De quelques semaines à plusieurs mois
Par conséquent, les temps d’attente s’allongent au CDTEA. Ils vont de quelques semaines à plusieurs mois selon les régions. Actuellement, c’est à Monthey que la situation est la plus critique, avec des délais qui peuvent atteindre huit mois. Romaine Schnyder:
Le canton est conscient du problème. Des ressources supplémentaires ont été attribuées au CDTEA de manière temporaire jusqu’à la fin de l’année. Elles permettent de faire face à la demande, selon Romaine Schnyder. Elle se fait toutefois du souci pour l’an prochain. Le CDTEA va demander des effectifs en plus dans le cadre du budget 2024. Mais cela va dépendre, in fine, du Conseil d’Etat et du parlement.
Le Grand Conseil intervient
Un premier signal positif a toutefois été donné lors de la dernière session du Grand Conseil. Un postulat urgent émanant des rangs de neo, les anciens Jaunes du Haut, a été accepté sans être combattu. C’est désormais le gouvernement qui doit se charger de le mettre en application. Pour Romaine Schnyder, cette décision du plénum est plutôt une bonne nouvelle. Car il faut discuter de la manière dont on souhaite résoudre ce problème, avance-t-elle.
Rappelons que l’ensemble du secteur de la pédopsychiatrie est actuellement submergé par les demandes. C’est la raison pour laquelle le canton a inauguré à la fin de l’an dernier une nouvelle structure de soutien psychiatrique aux adolescents à l’Hôpital de Sion.