C’était le grand jour, vendredi soir pour une septantaine de petites Valaisannes. Ces jeunes filles de 9 à 11 - une cinquantaine vient du Valais romand et 25 du Haut-Valais - ans ont reçu leur attestation après avoir suivi onze semaines de cours « internet et code pour les filles ». C
e cours, initié par l’EPFL, a lieu depuis 2014 en Valais, sous l’égide de la HES-SO. Chaque année, il permet aux participantes de s’initier à l’informatique et à la programmation.
Ce sont des assistantes étudiantes à l’EPFL ou à la haute école valaisanne qui les guident dans cette formation, à l’image de Doriane Papilloud. Etudiante de troisième année en informatique de gestion, elle a animé ces ateliers pour la deuxième fois durant cette année scolaire. Et elle se réjouit de voir que ces adolescentes ont eu de l’intérêt pour le sujet.
« C’est assez impressionnant parfois de voir la rapidité avec lequel elles captent les choses »
Doriane Papilloud, étudiante à la HES-SO Valais et animatrice des cours « internet et code pour les filles »
« Plus les cours passent, plus elles ont tendance à se dire que c’est sympa, les cours internet. Donc peut-être qu’elles elles se dirigeront plus vers quelque chose d’un peu technique, comme on leur montre pendant ces cours », souligne Doriane Papilloud.
Pour l’EPFL et la HES-SO Valais, l’objectif de ces cours est de montrer à ces jeunes filles que les filières techniques ouvrent des perspectives professionnelles intéressantes.
« A priori, elles ont le même intérêt pour la technique (que les garçons). C’est simplement l’image qu’elles ont d’elles-mêmes par rapport à ces métiers techniques qui changent »
Nicole Glassey, professeur en informatique à la HES-SO Valais et organisatrice du projet « internet et code pour les filles »
La demande est d’ailleurs plus forte que l’offre et il y a une liste d’attente, selon Nicole Glassey, professeur en informatique à la HES-SO Valais et organisatrice du projet.
Mais il reste difficile d’évaluer précisément les effets de ce genre de programmes, reconnait Nicole Glassey. Tout au plus constate-t-elle que les inscriptions dans les filières techniques de la HES-SO Valais sont en légère augmentation.
L’an dernier, sur une trentaine de diplômés en informatique de gestion à la HES-SO Valais, cinq seulement étaient des filles. Dans la volée qui a entamé sa formation en septembre, ce taux passe à 20%, souligne encore Nicole Glassey. « C’est lent, c’est très lent », déplore-t-elle.