14 mille enfants et ados valaisans devraient nécessiter d’un coup de pouce psychiatrique. Ce chiffre, c’est Patricia Constantin, la présidente de la commission "santé, affaires sociales et intégration" du Grand Conseil qui l’articule. Et il ne tombe pas de nulle part : pour identifier l’évolution, durant et après le covid, de la pédopsychiatrie, la commission a décidé d’aller rencontrer concrètement les professionnels valaisans du terrain.
D’abord dans le privé, fin de mois passé, un registre qui occupe 16 psychiatres-psychothérapeutes – pas tous à plein temps précise Patricia Constantin – et qui fait état d’attentes de plusieurs mois pour démarrer une psychothérapie.
Les rencontres du secteur public sont à l’agenda du mois prochain. Mais pour la commission, les inquiétudes sont déjà présentes. A l’Hôpital du Valais, les mutations n’ont pas attendu. Plusieurs adaptations sont déjà largement dans le pipeline pour une pédopsychiatrie qui peut compter sur 16,6 "EPT-équivalents plein temps".
Alors oui, durant la pandémie, la hausse des demandes a été marquée (+60%) mais le problème ne se limite pas qu’à cette période. D’abord parce que le quotidien de nos jeunes s’est transformé, ensuite parce que la vision de la psychiatrie, y compris pour les enfants et adolescents a pris plusieurs virages, relève Boris Guignet, chef du service de psychiatrie et psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent.
La commission "Santé, affaires sociales et intégration" du parlement valaisan compte poursuivre son état des lieux sur le terrain.
Point commun manifeste entre ses membres et la pédopsychiatrie du secteur public : une coordination renforcée entre tous les intervenants est aujourd’hui indispensable.
Un rapport de la commission sera établi à l’intention du plénum et du département après le tour d’horizon de tous les professionnels.