Les cinq principaux festivals de fanfares du Valais romand devraient avoir lieu
L'organisation des festivals et amicales de fanfares reprend petit à petit. Entre risque d'annulation de dernière minute, difficulté à boucler le budget et règle de la 2G+ pour les répétitions, la saison musicale n'est pas un long fleuve tranquille.
Les fanfares préparent leur printemps musical. La plupart des sociétés ont repris le chemin des répétitions, et ce malgré la règle de la 2G+. Il faut dire que beaucoup de fanfares ont décidé de maintenir leur concert annuel, prévu généralement en mars-avril. Quant aux festivals, ils devraient bel et bien avoir lieu cette année. Les cinq principales fédérations de musique du Valais romand ont confirmé la tenue de leur événement ce printemps. "Par contre, il y a eu déjà au niveau de certaines fêtes régionales d'amicale, qui étaient prévues au mois d'avril, des renvois", détaille Christophe Claivaz, vice-président de l'Association cantonale des musiques valaisannes (ACMV).
" Dans le Valais-central, les modèles financiers des sociétés reposent principalement sur l'organisation de ces festivals."
Christophe Claivaz, vice-président de l'Association cantonale des musiques valaisannes
Mais l'organisation des festivals et des amicales n'est pas de tout repos pour les fanfares concernées. La pandémie et ses conséquences économiques compliquent la recherche de dons. La manne financière est pourtant vitale pour les sociétés de musique, qui vivent souvent sur cet apport durant dix à quinze ans. " Dans le Valais-central, les modèles financiers des sociétés reposent principalement sur l'organisation de ces festivals, qui ont lieu tous les quinze ou vingt ans. Il y a certaines sociétés - qui ont vu leur festival repoussé depuis une année, deux ans, voire trois ans et qui ont fait des investissements importants - qui sont actuellement en difficulté. Un report des festivals ce printemps serait dramatique", s'inquiète Christophe Claivaz.
La 2G+ en répétition
L'actuelle règle de la 2G+ pour les répétitions complique la préparation musicale. Si certaines sociétés sont en ordre avec cette disposition, d'autres ont suspendu les répétitions en attendant la fin de la 2G+, faute de musiciens en règle. " Il y a des sociétés où les musiciens sont en ordre à quasiment 95% de l'effectif en 2G+ et qui continuent leur activité, qui maintiennent leur concert initialement prévu en mars", précise Christophe Claivaz, qui rappelle qu'il n'y a plus d'aides étatiques pour payer le salaire des directeurs : " A l'heure actuelle, la balle est dans le camp des musiciens puisque la règle n'interdit pas les répétitions mais met une contrainte 2G+. Ces répétitions peuvent avoir lieu donc il n'y a pas de raisons que les pouvoirs publics passent à la caisse pour payer le salaire des directeurs."
"Il y a des sociétés où les musiciens sont en ordre à quasiment 95% de l'effectif en 2G+."
Christophe Claivaz
Christophe Claivaz appelle toutefois les autorités à lever la règle de la 2G+ pour les répétitions au plus tard au 1er avril. "Au niveau fédéral quand vous avez l'Association suisse des musiques, l'Association des chanteurs, l'Association des musiques populaires, des musiques folkloriques qui interviennent auprès de tous les conseillers fédéraux pour dire que ce n'est pas lors des répétitions que les infections ont lieu. Et qu'elles ne sont pas entendues. C'est difficile pour une association cantonale d'avoir plus de pression à ce niveau-là", regrette Christophe Claivaz.