Même H&M s’intéresse à son projet ! Depuis un an, la jeune couturière de Saxon Fanny Crittin crée des bonnets pour les femmes traversant une chimiothérapie. Une démarche inspirée par une de ses proches touchée par le cancer du sein.
« Elle m’a dit : "Moi, ce qui m’a aidé, c’est les bonnets de chimiothérapie, parce que je n’aimais pas la perruque et je n’arrivais pas à la porter. (…) C’est très difficile de trouver de jolis bonnets avec des couleurs qui sont sympa. Si tu peux faire quelque chose avec ta couture, c’est ça . », explique Fanny Crittin.
Les premiers prototypes ont donc été dessinés en janvier 2021. Puis des femmes atteintes de cancer les ont testés et ont rendu leur verdict. La vente a été lancée au printemps.
Mais Fanny Crittin assure ne pas vouloir gagner de l’argent au détriment des personnes malades. Pour tout bonnet acheté, elle offre un bonnet gratuitement à des établissements de soin pour être remis à des personnes en traitement. A l’heure actuelle, l’hôpital de Sion et le CHUV de Lausanne participent à la démarche. L’hôpital de Delémont va les rejoindre dès ce mois de janvier.
« Je refuse de faire de l’argent sur le dos des femmes malades ».
Fanny Crittin, couturière, créatrice de bonnets de chimiothérapie
80 bonnets ont trouvé preneur jusqu’à présent. Un succès qui dépasse un peu Fanny Crittin. « Je ne pensais pas que les gens seraient touchés à ce point et participeraient autant à mon projet », souligne-t-elle.
« J’étais tellement persuadée que j’allais en vendre trois ou quatre que je suis dépassée par ce qui se passe ».
Fanny Crittin, couturière, créatrice de bonnets de chimiothérapie
Pour 2022, elle se lance toutefois de nouveaux projets. A commencer par la vente de ses modèles dans une des enseignes du géant suédois de la mode H&M. « Ils lancent un projet cette année qui existe déjà en Allemagne pour soutenir une association locale. H&M Conthey va vendre mes bonnets de chimiothérapie à partir du mois de février ».
Elle veut aussi commencer à confectionner des bonnets pour les enfants. Elle a été contactée par des parents de petits malades mais a dit non dans un premier temps. Avant de se raviser. « En me renseignant un peu, je me suis rendu compte à quel point il fallait que je le fasse », souligne la jeune couturière.