Le Valais veut faire reculer le harcèlement dans l'espace public
Le Valais s'élève contre le harcèlement sexiste dans l'espace public. Lancement d'une campagne sur quatre ans "pour faire bouger les mentalités".
A la veille de la journée internationale des droits de la femme, le Valais a présenté ce mardi sa première campagne cantonale contre le harcèlement dans l'espace public.
Comme ce type de comportement n'est pas réprimé, en Suisse, le phénomène n'est pas très documenté. Difficile d'en cerner l'ampleur. Mais différentes études conduites notamment en Suisse romande démontrent que les victimes de harcèlement de rues sont nombreuses.
Pas uniquement une plaie urbaine
A une écrasante majorité, il s'agit de femmes ou de personnes LGBTIQ. Ainsi à Lausanne, en 2016, 72% des jeunes femmes de 16 à 25 ans se sont dites victimes de harcèlement sexiste. Quatre ans plus tard, à Fribourg, cette proportion était de 79%, personnes LGBTIQ incluses. Selon le conseiller d'Etat Mathias Reynard, chef du département de la santé, des affaires sociales et de la culture, tout indique que la réalité est la même en Valais.
D'où le lancement d'une campagne qui se prolongera jusqu'en 2026. Elle prévoit cette année de l'affichage sur la ligne ferroviaire régionale entre Brigue et St-Gingolph ainsi que dans 25 stations-services. Un site internet, lourdingue.ch (geits-no.ch en allemand), avec un quizz lui est également dédié de même qu'un compte Instagram.
40 mille francs figurent au budget de l'Etat du Valais pour 2023, un montant que Mathias Reynard entend pérenniser les années suivantes.