Le référendum est une "attaque frontale" contre les familles, selon les syndicats chrétiens

Sandrine Rovere
Rédactrice en cheffe adjointe

Après l'annonce du référendum contre la hausse des allocations familiales, les syndicats chrétiens déplorent la démarche du PLR et de ses alliés. Le conseiller d'Etat Mathias Reynard rappelle, lui, que le gouvernement est favorable à la mesure votée au Grand Conseil.

« C’est une attaque frontale contre les familles ». La présidente des syndicats chrétiens du Valais Carole Furrer réagit ce lundi à la décision du PLR, de l’UDC du Haut-Valais, de l’UDI et de l’association hôtelière du Valais de lancer le référendum contre la nouvelle loi sur les allocations familiales.

Le texte, adopté en décembre par le Grand Conseil, était un contre-projet à une initiative des syndicats chrétiens. Une initiative qui avait récolté plus de 4000 signatures dans le canton. Le compromis trouvé au parlement tablait sur une augmentation de vingt francs par mois des allocations de formation et de trente francs pour les allocations par enfant.

22 millions qui vont circuler dans l'économie

Pour Carole Furrer, la décision des référendaires est « inadmissible ». « Les familles ont besoin de soutien et ce n’est pas cela qui va faire couler l’économie. Au contraire. C’est de l’argent qui va circuler dans l’économie », souligne-t-elle.
Les syndicats chrétiens et Syna Oberwallis se mettront donc en ordre de bataille, si le référendum devait aboutir.

Du côté du canton, le chef du département de la santé, des affaires sociales et de la culture Mathias Reynard rappelle que le canton était favorable à la modification votée par le Grand Conseil. Il souhaitait même une hausse plus forte encore, puisqu’il soutenait l’initiative des syndicats chrétiens qui tablait sur des augmentations de quarante francs par mois.

« Je pense que le canton du Valais doit rester un canton modèle dans la politique familiale »

Mathias Reynard, conseiller d’Etat en charge des affaires sociales

Une partie de la politique familiale du canton

Si les référendaires dénoncent une « politique de l’arrosoir inefficace et antisociale », le conseiller d’Etat note que les allocations familiales ne sont qu’une partie de la politique familiale du canton. Le fonds pour la famille par exemple vient en aide aux familles qui sont dans des situations financières plus difficiles.

Le Saviésan se dit donc confiant sur l’issue d’un possible vote, d’autant, rappelle-t-il, que le contre-projet du parlement était le fruit d’un compromis entre notamment les syndicats et les associations patronales.

Les référendaires ont jusqu’au 21 avril prochain pour récolter 3000 signatures.





 

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