"En reprenant aveuglément les sanctions de l'UE, le Conseil fédéral a malheureusement sapé la crédibilité de la Suisse en tant qu'Etat neutre", lance M. Chiesa dans un entretien diffusé mercredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. Les sanctions, qui sont un moyen de guerre économique, n'ont pas mis fin aux combats, constate-t-il, soulignant que seules des négociations regroupant toutes les parties à la même table peuvent y parvenir.
Selon le président de l'UDC, les déclarations ces derniers jours des conseillers nationaux UDC Roger Köppel ou Andreas Glarner ne visaient pas à comprendre le président russe Vladimir Poutine, mais à l'analyser et à l'évaluer. Dire qu'il y a une proximité avec le chef du Kremlin est "une insinuation malveillante", poursuit-il.
M. Chiesa s'en prend également vertement à Ignazio Cassis, le ministre suisse des affaires étrangères, qui est aussi président de la Confédération. La Suisse se trouve désormais sur la liste des Etats hostiles à la Russie en raison de l'adoption de sanctions, note le conseiller aux Etats tessinois. Le fait que M. Cassis ait participé à la manifestation sur la place fédérale est "une énorme erreur", ajoute-t-il.