"Il n'est plus possible de poursuivre la collaboration avec le titulaire du poste en raison des manquements qui lui sont reprochés et pour lesquels il a été partiellement condamné", écrit jeudi le conseil communal dans un communiqué. La commune n'était pas au courant de la procédure à l'encontre de son collaborateur au moment de son engagement, les faits s'étant produits dans une autre commune haut-valaisanne. Dans une première prise de parole vendredi dernier, elle avait indiqué avoir été informée la veille par son employé de sa condamnation récemment entrée en vigueur. Le policier avait été suspendu de ses fonctions dans un premier temps. Ce jeudi, elle a décidé de s'en séparer. Elle souligne que son travail, au sein de ce corps de police, "n'a donné lieu à aucune réclamation".
Selon l'ordonnance pénale, que Keystone-ATS a pu consulter, l'homme a harcelé sexuellement sa victime, une collègue policière, à plusieurs reprises, notamment lors de gardes communes. Il s'est masturbé devant elle, lui demandant de le stimuler, ce qu'elle a toujours refusé. Il s'est aussi dénudé devant elle au poste de police et lui a demandé à plusieurs reprises d'avoir des relations sexuelles avec lui. Il lui a aussi envoyé des photos de lui avec son pénis en érection via un réseau social.
La policière a déposé plainte après que son collègue a quitté son poste en juin 2021. Le ministère public valaisan a condamné le policier à une amende de 1000 francs. Il doit aussi verser un peu plus de 1200 francs à la victime pour ses frais d'avocat et s'acquitter des frais de procédure de 750 francs. Le dépôt d'une plainte pour harcèlement sexuel auprès de la police doit être fait dans un délai de trois mois. Selon le Walliser Bote, qui a révélé l'affaire, l'homme n'aurait pas été poursuivi pour tous ses délits, le délai étant échu.