Le Courage de vivre

Beaucoup de Valaisans connaissent Albina du Boisrouvray, puisque c'est l'épouse de Bruno Bagnoud, l'homme qui a créé Air Glacier. La maman de feu François-Xavier Bagnoud, qui a perdu la vie tragiquement dans un accident d'hélicoptère en 1986 dans le désert.

C'est une famille qui fait partie du cœur des Valaisans, puisque grâce à eux de nombreuses personnes ont pu être secourues dans les montagnes. Cependant, on sait moins qui est vraiment Albina du Boisrouvray dans sa vie privée.

Elle vient de sortir un livre autobiographique

Dans son ouvrage " Le Courage de vivre", Albina du Boisrouvray raconte son histoire. Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, puisque son père était un aristocrate français, sa mère Bolivienne et toute sa famille avait régné sur l'empire de l'étain, elle ne se complait pas dans sa richesse.

On apprend que sa relation avec sa maman fut compliquée. Sa mère était maniaco-dépressive et ne lui avait pas accordé de tendresse. De surcroît, elle s'est suicidée lorsque Albina du Boisrouvray avait 19 ans. Suite à cet événement, Albina arrive en Valais où elle rencontre son futur époux, Bruno Bagnoud. Le mariage ne durera pas. Elle retourne en France et devient productrice de cinéma. Mais la perte de son fils unique la foudroie et durant trois ans son monde s'arrêtera de tourner. Elle croit mourir de chagrin et tombe très malade.

Puis elle se relève et change le sens de sa vie

Elle se relève pour aider les autres. Elle a fait beaucoup de choses pour le Valais. C'est elle, par exemple, qui a introduit les soins palliatifs dans ce canton. Ailleurs dans le monde, elle s'est occupée des enfants infectés par le Sida en créant des maisons pour eux. Bref, elle cède l’essentiel de sa fortune pour s’occuper des plus pauvres.

L'exemple même de la résilience

Elle a trouvé la force de se relever alors qu'elle était à terre. Un exemple, car elle aurait pu continuer sa vie sans s'occuper des autres en allant de palace en palace. Elle aurait pu se contenter d’être une riche héritière, mais ce n'est pas ce qu'elle a fait. Un livre qui a donc profondément touché notre chroniqueuse littéraire Françoise Berclaz.

La chronique audio est à écouter sur le lien ci-dessous: