"Nous cherchons en ce moment une interprétation, une signification à cet événement", a déclaré M. Maurer dans l'émission de la télévision publique alémanique SRF, "Gredig direkt". Si un vide militaire se crée, dans ce cas-ci l'OTAN, il sera exploité, estime l'ancien ministre de la défense.
"Nous avons besoin d'une armée forte. Nous ne devons pas laisser le vide s'installer", a-t-il précisé, en faisant référence à la nécessité pour la Suisse d'acquérir le nouvel avion de combat américain F-35 Lightning II.
"Nous devons maintenant veiller à ce que le pire puisse être évité, à ce que la protection de la population puisse être garantie chez nous, en Europe et, dans la mesure du possible, en Ukraine", a poursuivi le conseiller fédéral.
Selon l'UDC zurichois, la Russie s'est sentie humiliée après la chute du mur de Berlin. "Et dans l'histoire, il y a souvent eu un conflit lorsque quelqu'un a été humilié".
Mais, précise-t-il, la Russie doit être condamnée pour ce qu'elle a fait. "C'est tout à fait clair". Quant à savoir si les sanctions vont aggraver ou désamorcer le conflit, il faudra attendre les prochains jours, a-t-il lâché. La Suisse a annoncé jeudi qu'elle devrait reprendre presque toutes les sanctions de l'Union européenne contre la Russie. Les mesures visant à empêcher le contournement de sanctions internationales seront renforcées. Mais leurs contours exacts restent encore à définir.
M. Maurer espère que la Suisse, en tant que pays neutre, puisse servir de médiateur dans le conflit. "Notre objectif doit être d'agir pour une désescalade [...] La Suisse doit trouver un rôle dans les jours, les mois et les années à venir afin de normaliser la situation".