Le canton lance un plan d'action contre le harcèlement entre élèves

Le canton fait de la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire l’une de ses priorités. Réuni devant la presse ce vendredi à la Haute Ecole pédagogique (HEP) du Valais à Saint-Maurice, il a présenté un plan d’action cantonal contre le harcèlement et l’intimidation à l’école. «C’est un fléau qui a des conséquences durables sur le climat scolaire, sur la vie sociale, sur le développement de la personnalité et sur la carrière scolaire de l’élève», insiste Christophe Darbellay, le chef du Département de l’économie et de la formation. Le plan d’action cantonal s’articule autour de cinq axes : la sensibilisation, la prévention, l’intervention, la formation et l’évaluation.

«Tolérance zéro. On ne veut pas de ça.»

Christophe Darbellay, chef du Département de l’économie et de la formation

La lutte contre le harcèlement et l’intimidation à l’école n’est pas nouvelle. D’ailleurs, les initiatives déjà en place seront maintenues voire renforcées et de nouvelles mesures vont venir compléter l’arsenal. Au chapitre de la sensibilisation, un flyer au visuel évocateur sera distribué dans les écoles valaisannes. Un clip vidéo, réalisé 100% en Valais, sera aussi projeté dans les classes. Avec deux messages essentiels : "Non au harcèlement-intimidation" et "Ne restez pas seuls, parlez-en". «Tolérance zéro. On ne veut pas de ça», détaille Christophe Darbellay. «Il ne faut pas rester seul parce que la souffrance conduit à des situations catastrophiques», alarme le ministre centriste.

Un protocole d’intervention

Pour gérer les situations de harcèlement et d’intimidation, le canton met en place un protocole d’intervention. Une boîte à outils à destination du milieu scolaire pour mieux détecter les situations. «Parfois dans les écoles, on ne sait pas trop comment s’y prendre», pose comme constat Mireille Fournier, collaboratrice scientifique au Service de l’enseignement. «Ce protocole permet de définir un chemin, du signalement jusqu’à la fin des souffrances pour l’élève cible», poursuit-elle. La méthode choisie est celle de la préoccupation partagée. «Elle consiste à déconstruire les phénomènes de groupe en procédant à des petits entretiens individuels avec tout élève qui peut aider à ce que la situation s’améliore», explique Mireille Fournier. «Et ensuite de faire émerger les solutions par les élèves.»

Des formations continues individuelles ou en établissements sont proposées à la HEP Valais pour les enseignants. Non contraignantes mais vivement recommandées. «J’invite tous les enseignants à lutter contre le harcèlement», implore Christophe Darbellay. Une quinzaine de formations ont déjà eu lieu dans les établissements scolaires valaisans.

Ce plan d’action cantonal sera déployé dans les écoles valaisannes dès la prochaine rentrée scolaire.