L'achèvement complet du tunnel de base gagne des partisans

Fabrice Germanier
Directeur de la rédaction

Les chances de voir le Lötschberg totalement achevé d'ici une dizaine d'années augmentent. Le comité Lötschberg s'y emploie comme jamais et un vent nouveau semble souffler sur la capitale fédérale.

Les feux semblent se mettre au vert pour l'aménagement complet du tunnel de base du Lötschberg. Un rapport intermédiaire du Conseil fédéral est attendu d'ici l'été. Il pourrait recommander l'achèvement de l'ouvrage en une étape.

Il s'agirait donc de forer les 7 kilomètres manquants entre Mitholz et Frutigen, côté bernois, et d'équiper les 14 kilomètres déjà excavés entre Ferden et Mitholz. L'avantage de cette formule par rapport à l'aménagement partiel approuvé par le Parlement serait d'éviter une fermeture totale de l'ouvrage durant huit mois pour l'équiper puis de procéder à une nouvelle fermeture, aux alentours de 2040, pour l'assainir.

Une variante supérieure à toutes les autres

Selon le comité Lötschberg, l'aménagement complet direct est aussi plus rationnel et avantageux. Il coûte certes davantage que l'aménagement partiel : 1 milliard 480 millions de francs contre 974 millions. Mais il est moins cher de 150 millions qu'un aménagement complet en deux étapes. Cette solution permettrait aussi de tripler le transport de marchandises, ce que n'autoriserait pas l'aménagement partiel.

Co-président du comité Lötschberg, Jacques Melly s'avoue plutôt confiant. La fenêtre d'opportunité est là. Reste à espérer un rapport intermédiaire positif du Conseil fédéral puis obtenir l'accord des Chambres. Dans ce cas, le Lötschberg pourrait être achevé et totalement opérationnel sur ses 35 kilomètres, en double voie, à l'horizon 2033.

FG
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