Label alimentaire : une opportunité pour le vigneron-encaveur de présenter sa méthode de production

Christian Hermann
Rédacteur en chef adjoint

Dans la viticulture, il y a label et label. Mais ceux qui ont la cote chez les vignerons-encaveurs valaisans sont ceux qui collent vraiment à la méthode de culture qu’ils ont choisi.

Production intégrée, coccinelle-PI, vins naturels, vins bio, bio fédéral, bio-bourgeon…

Et ce n’est ici que la pointe de l’iceberg lorsque l’on parle aujourd’hui des labels qui essaiment sur les bouteilles de vin.
Chez les vignerons-encaveurs du Valais, ils sont nombreux à penser qu’il y en a un peu trop de ces étiquettes. Mais certaines sortent du lot, notamment au sein de Vitival qui a tenu mardi soir ses assises annuelles à Châteauneuf.

Vitival, c’est une association qui regroupe quelque mille producteurs de vin en Valais. Son objectif, c’est de "promouvoir et coordonner toutes mesures pour faire progresser l'application des techniques culturales durables les plus favorables à l'obtention d'une qualité intrinsèque optimale du raisin, afin de concilier les impératifs agronomiques, économiques et écologiques" (statuts de Vitival, art. 4.1).
C’est dans cette ligne qu’elle défend les valeurs de la vitiviniculture suisse au travers du label VINATURA® DD, "ce dernier étant une référence pour les consommateurs désireux d’acheter des produits respectueux des principes fondamentaux du développement durable".

Plus qu’un principe, la méthode doit être partagée. A dire vrai, l’enjeu, c’est de regrouper les forces, souligne le président de Vitival, Stéphane Kellenberger.

Selon Stéphane Kellenberger, il faut donc pouvoir "prendre tout le monde dans le bateau… pour aller de l’avant", y compris celles et ceux qui se démarquent dans des cultures certifiées par d’autres labels. C'est notamment l'opportunité donnée avec la plate-forme orientation bio de l'association.
Marie-Thérèse Chappaz, par exemple, n'a quant à elle pas attendu cette plate-forme. La Fulliéraine qui a présidé l’Union des vignerons-encaveurs du Valais jusqu’en 2022, travaille en biodynamie.
Les labels, elle connait. Dans la jungle des possibilités existantes, elle est estampillée de ceux qui caractérisent le mieux sa méthode de production.

Dans le large éventail des labels, c’est donc aussi au consommateur de fixer ses priorités, entre le seul goût du nectar dégusté et le processus qui l’a amené jusque dans son verre, labelisé ou non.

CH
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