Live Actualités Services
Rhône Fm
Podcasts Replays Rhône TV
Podcasts Replays Rhône TV
Publicité
Monde
Suisse Valais Sport Société Culture
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

La justice française clôt deux dossiers sensibles

La justice française veut solder les dossiers qui ont empoisonné les relations franco-rwandaises. Elle a validé mardi le non-lieu dans l'enquête sur l'attentat qui a déclenché le génocide au Rwanda et annoncé la clôture des investigations visant Agathe Habyarimana.

Fond Neutre photo
Keystone ATS, Keystone-ATS
15 févr. 2022, 17:41
La justice française a définitivement clos le dossier dans l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, déclencheur du génocide de 1994 (archives).
La justice française a définitivement clos le dossier dans l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, déclencheur du génocide de 1994 (archives). ©KEYSTONE/AP/JEAN-MARC BOUJU

Dans un arrêt consulté par l'AFP, la Cour de cassation a rejeté les pourvois déposés par les familles de victimes de l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, mettant un point final à ce dossier ultra-sensible.

Le même jour, la juge d'instruction chargée de l'enquête pour "complicité de génocide et de crimes contre l'humanité" visant sa veuve, Agathe Kanziga, a annoncé aux parties la clôture des investigations, prélude à un possible non-lieu, aucune mise en examen n'ayant été prononcée pendant l'instruction.

Le 6 avril 1994, l'avion transportant le président rwandais de l'époque Juvénal Habyarimana, un Hutu, et le président burundais Cyprien Ntaryamira avait été abattu en phase d'atterrissage vers Kigali par au moins un missile. L'attentat est considéré comme le point de départ du génocide qui a fait plus de 800'000 morts selon l'ONU, principalement dans la minorité tutsi.

Tensions entre Paris et Kigali

En 1998, la justice française, saisie par des familles de l'équipage, de nationalité française, ouvre une enquête pour identifier l'auteur du tir fatal sur le Falcon 50 présidentiel. Agathe Habyarimana s'est constituée partie civile.

Longtemps, les enquêteurs français ont privilégié la responsabilité des rebelles tutsi de Paul Kagame. Puis ils se sont orientés - sans davantage aboutir - vers l'implication d'extrémistes hutu, soucieux de se débarrasser d'un président trop modéré à leurs yeux.

Le 21 décembre 2018, les juges d'instruction avaient finalement décidé d'abandonner les poursuites contre neuf membres ou ex-membres de l'entourage de Paul Kagame, qui avaient suscité de fortes tensions dans les relations entre Paris et Kigali.

"En l'absence d'éléments matériels indiscutables", l'accusation reposait sur des témoignages "largement contradictoires ou non vérifiables", avaient-ils estimé. Les magistrats avaient souligné par ailleurs le "climat délétère" de l'enquête, émaillée d'assassinats, de disparitions de témoins et de manipulations, et signé un non-lieu.

"Victoire judiciaire"

Dans son arrêt rendu mardi, la Cour de cassation a estimé que la cour d'appel de Paris, qui avait confirmé la décision des juges en juillet 2020, avait "exposé, par des motifs exempts d'insuffisance comme de contradiction, que l'information était complète et qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les crimes reprochés, ni toute autre infraction".

Les avocats de la défense, Me Léon-Lef Forster et Me Bernard Maingain, ont salué dans un communiqué une "victoire judiciaire définitive des militaires rwandais injustement accusés par M. (Jean-Louis) Bruguière".

Le juge d'instruction parisien avait signé des mandats d'arrêt à leur encontre et recommandé en 2006 des poursuites contre Paul Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

"Cette décision déçoit évidemment les parties civiles rwandaises, mais en réalité le mal est fait depuis longtemps", a réagi pour sa part Me Philippe Meilhac, l'avocat d'Agathe Habyarimana.

"Dossier sacrifié"

"Elles ne sont toutefois pas résignées car elles savent très bien que ce dossier a été sacrifié pour des raisons purement diplomatiques", a souligné Me Meilhac. "La procédure pourra probablement reprendre quand la situation politico-diplomatique évoluera".

L'avocat s'est en revanche réjoui de la clôture des investigations annoncée par une juge d'instruction dans un autre dossier visant sa cliente, accusée depuis 2008 de complicité de génocide et de crimes contre l'humanité.

Mme Habyarimana est présentée par ses accusateurs - ce qu'elle réfute - comme l'une des dirigeantes du premier cercle du pouvoir hutu qui aurait orchestré le génocide. Les parties ont désormais trois mois pour faire des observations et des demandes d'actes avant les réquisitions du parquet, puis la décision finale des magistrats instructeurs.

Mme Habyarimana ayant été placée en 2016 sous le statut intermédiaire de témoin assisté, les juges devraient logiquement ordonner un non-lieu à son égard. Aujourd'hui âgée de 79 ans, elle est installée en France depuis 1998 où elle vit sans statut légal, la France ayant refusé de lui accorder l'asile comme de l'extrader vers le Rwanda.

ATS
Tags de l’article
Monde Economie Santé Politique

Les articles les plus lus

Deux semaines de restrictions de trafic sur la route du Grand-Saint-Bernard

La circulation sera réduite à une seule voie du 23 juin au 3 juillet sur la route du Grand-Saint-Bernard. Le revêtement doit être assaini à hauteur de Bourg-Saint-Pierre.
18.06.2025 - 08:29
A21 Bourg-St-Pierre (Thomas Masotti)
1

De la course, des nouveaux visages et des absents au programme de la rentrée des classes du FC Sion

Le FC Sion a repris le chemin de l'entraînement ce mercredi à Riddes. Didier Tholot y a donné le coup d'envoi de sa troisième saison consécutive à la tête de la formation valaisanne. Les infos à retenir de cette rentrée des classes.
18.06.2025 - 14:20
Les joueurs valaisans au pas de course sous la conduite du préparateur physique Stéphane Troillet.
2

Encore un match de juniors qui dérape en Valais : le président du FC Vétroz témoigne

Les incidents se multiplient dans le football régional. Dernier exemple en date, un match féminin de juniors entre le "FC Sion football pour tous" et le FC Vétroz, qui a dérapé. Les présidents des deux clubs s’expriment. Le président de l’AVF, Martin Zurwerra, lui, se penche sur les solutions.
17.06.2025 - 15:06
Jonathan Bonnaz, président du FC Vétroz
3

A Savièse, Chandolin se met aux couleurs de la Fête-Dieu

Le village le plus à l'ouest de la commune est cette année aux manettes de la Fête-Dieu, selon une tradition qui remonte à plusieurs siècles.
18.06.2025 - 13:19
Des grenadiers défilent lors de la procession de la Fête-Dieu dans les rues de Savièse (archives)
4
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
Sports Car - TATE McRAE
Sports Car
TATE McRAE
rhône FM
Rhône Fm
NaN rhône FM
Sports Car
TATE McRAE
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia