Dans son rapport annuel, Grande Dixence SA s'inquiète des effets du changement climatique sur ses installations. La société doit ainsi mettre en place des mesures correctives et préventives afin de protéger les installations des dégâts dus aux avalanches ou, en été, à des engravements liés à des charriages de sédiments toujours plus importants en termes de volume. "Au niveau constructif, il n'y a pas grand chose à faire mais ce qu'il faut faire, c'est bien surveiller les prises d'eau. Il faut purger plus souvent", indique Amédée Kronig, directeur de Grande Dixence SA.
" Personne ne peut profiter d'une guerre."
Amédée Kronig, directeur de Grande Dixence SA
La production électrique de la Grande Dixence a diminué l'an dernier de 7%, à 2'103 gigawattheures (GWh).Les apports en eau ont aussi été inférieurs, moins 10% en 2021. " Un jour les glaciers vont disparaître. Si les études montrent que les apports vont légèrement diminuer en 2050, les précipitations vont compenser ces pertes", précise Amédée Kronig. La production électrique de la Grande Dixence représente un cinquième de l'énergie d'accumulation de la Suisse. Dans un marché tendu en raison de la guerre en Ukraine, les barrages pourraient tirer leur épingle du jeu. Mais pas question de parler de chance, selon Amédée Kronig. " Personne ne peut profiter d'une guerre mais au niveau énergétique, c'est clair que les prix de l'hydroélectricité sont directement liés au prix du marché des autres énergies, comme le gaz ou le fioul. La guerre en Ukraine accélère la situation des prix au niveau énergétique", conclut Amédée Kronig.