C’est une pionnière dans l’histoire valaisanne. La fondatrice de la Pouponnière Marie-Rose Zingg fait l’objet cet hiver d’une publication aux cahiers de Vallesia, la revue des archives cantonales. L’association Via Muliéris s’est associé dans cette démarche à l’historienne Marie-France Vouilloz Burnier.
Celle-ci a reconstitué comment Marie-Rose Zingg, choquée par la misère des enfants victimes de négligences et d’abandon, a créé en 1931 le tout premier lieu d’accueil pour les tout-petits dans le canton. La Bâloise a aussi mis sur pied la première école de nurses en Valais. Puis, au fil du temps, suivront une maternité et une maison d’accueil pour les mères célibataires.
Les enfants et les femmes seules… des populations qui étaient totalement ignorées par les pouvoirs publics de l’époque, souligne Marie-France Vouilloz Burnier. Son interview :
Comme Sœur Claire, qui a fait à peu près le même travail à Sierre, Marie-Rose Zingg a été une pionnière. Une pionnière qui n’a pas eu peur de tenir tête parfois aux puissants. Marie-France Vouilloz Burnier :
La Pouponnière valaisanne prend en charge, durant les quinze premières années, entre cinquante et une centaine d’enfants par an. Un chiffre qui grimpera à 150 à 200 par année entre 1946 et 1975, date du décès de la fondatrice. Et pourtant, l’action de Marie-Rose Zingg n’a pas été appréciée de tout le monde. Marie-France Vouilloz Burnier:
Marie-Rose Zingg a ainsi eu une influence décisive sur une large population du canton. Une influence qui va perdurer jusqu’au début des années 2000. Marie-France Vouilloz Burnier :
Pour Marie-France Vouilloz Burnier, la Bâloise a sans aucun doute posé « les fondements de l’accueil extrafamilial dans le canton ».