« Jusqu’à preuve du contraire, on n’a pas de congé parental de 18 mois »
Anne-Laure Secco était l’invitée de Rhône FM ce vendredi à midi dans le cadre de notre série estivale sur les nouveaux députés du Valais romand au Grand Conseil. La nouvelle élue socialiste compte s’investir dans plusieurs domaines.
Tout est allé très vite pour elle. Anne-Laure Secco rejoint la Jeunesse socialiste du Valais romand en 2016, à l’âge de 30 ans. En 2019, elle figure déjà sur la liste du PSVR pour les élections au Conseil national. L’expérience de cette première candidature, qui plus est au niveau fédéral, la pousse à se présenter en 2021 aux élections au Grand Conseil valaisan. Lorsque nous demandons à Anne-Laure Secco les raisons de son engagement en politique, elle nous répond que c’est surtout la volonté de mettre ses convictions en pratique.
Un métier comme source d’inspiration
Anne-Laure Secco a obtenu un Bachelor bilingue en travail social de la HES-SO Valais-Wallis. Elle est maintenant éducatrice sociale en milieu scolaire, un métier qui contribue en partie à forger ses idées politiques. « Ça m’amène une sensibilité par rapport à ce groupe de population défavorisé, ces minorités pour lesquelles le Parti socialiste se bat. J’ai d’ailleurs déposé une interpellation urgente à la session de mai, parce qu’un rapport disait que le travail social souffrait énormément de la pandémie. J’ai questionné le Conseil d’Etat pour savoir ce qu’il allait mettre en place pour soutenir cette branche », explique la vice-présidente de la Fédération socialiste de Sierre et membre du comité directeur du PSVR.
Deux mois et demi après son entrée effective au Grand Conseil, Anne-Laure Secco projette déjà de déposer des postulats. Elle ambitionne par exemple de relancer l’idée de la gratuité des protections menstruelles dans les écoles valaisannes. Elle souhaite également une augmentation du nombre de places d’accueil en nurserie. « C’est très difficile de trouver des places pour la tranche d’âge 3 mois – 18 mois. Et jusqu’à preuve du contraire, en Suisse, on n’a pas de congé parental de 18 mois, donc il faut bien que les parents trouvent des solutions adaptées ».
À la commission des transports
Les thèmes qui préoccupent le plus Anne-Laure Secco sont l’égalité hommes-femmes et la répartition entre vie privée et vie professionnelle. Pourtant, la députée lensarde a atterri dans la commission de l’équipement et des transports, un domaine qui l’intéresse tout de même beaucoup et pour lequel elle fourmille déjà d’idées. « Je pense qu’on doit vraiment se concentrer sur la mobilité douce. Il faut qu’on sécurise nos routes pour permettre aux gens qui veulent aller quotidiennement travailler à vélo de le faire. Il faut aussi qu’on propose de vraies solutions de transports publics pour les vallées latérales. Ça peut être via les bus, mais je pense aussi au transport par câble, qui me paraît être un moyen de transport intelligent pour le Valais », déclare la députée PS/Gauche citoyenne.
Anne-Laure Secco nous confie qu’elle fait partie de l’aile gauche du Parti socialiste, mais elle avoue qu’elle se distancie rarement de la ligne politique du PS.