Un terme "blue devils". Une racine "le blues". Les idées noires d'un peuple, d'une histoire, d'une seule et même âme : celle de musiciens au sens inné pour la transmission d'une émotion. Cet univers n'est pas qu'une inspiration pour Sylvain Warpelin, il est "toute sa vie", nous partage-t-il. Pas besoin de mille mots pour cerner la sensibilité et la passion que possède notre découverte culturelle pour la musique et son pouvoir émotionnel. Car, lorsque vous croisez Jakstaff au détour d'une rue ou d'un bar animé par sa voix et son harmonica vous rencontrez quelque chose d'entier, de franc ; sans aucune tricherie. La musique au service de l'être sans filtres, ni "chaînes". Bien souvent, l'harmoniciste est accompagné de deux acolytes sous le nom de "Jakstaff and the Two Old Boys" ou encore de plusieurs amis lors du "Jakstaff and Friends". Du partage et une ambiance affirmée sont assurés avec cette brochette de musiciens authentiques.
Que ce soit avec ses projets personnels ou avec les "Coconut Kings" dont il est membre, pas une note n'est pas incarnée aussi par un style vestimentaire et visuel fort. Aucun doute, si vous vous faites happer par la voix rauque de Sylvain, au premier coup d'oeil, vous saurez avec garantie où il souhaite vous emmener. Des rues de Berlin où tout a commencé, comme dans nos meilleurs troquets régionaux, Jakstaff fait partie de ces formations musicales qui nous offrent la toile d'une histoire, d'une époque et d'un style musical. Une expérience qui ne peut échapper à notre curiosité ou à nos goûts similaires. Mais si le visuel est important, c'est la voix de Sylvain qui saura vous prendre à l'âme. Elle déchire le spectre sonore d'une rare typicité et sait parfaitement transmettre la charge émotionnelle de l'interprète. Une voix qui ouvre des voies.
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