Inciter les jeunes à prendre soin de leur santé psychique
Promotion Santé Valais lance une campagne de sensibilisation pour inciter les jeunes à prendre soin de leur santé mentale. Au programme : des événements organisés spécialement pour eux sur l'ensemble du canton, en collaboration avec les travailleurs sociaux.
Ne plus considérer la santé psychique comme un tabou.
Promotion Santé Valais lance une campagne de sensibilisation pour inciter les jeunes à parler de santé mentale. Une campagne qui a lieu dans le cadre d'une collaboration avec SantéPsy.ch . Différents événements seront proposés par les travailleurs sociaux et les centres de loisirs du canton tout au long du mois de novembre, sous le slogan Crois en tes rêves. Atelier de cuisine et émotions, trucs et astuces pour aller mieux, débat autour d’un film : les jeunes auront de nombreuses possibilités pour développer leurs compétences psychosociales.
«La santé psychique des jeunes fait partie de nos priorités.» Emilie Morard Gaspoz, coordinatrice de programme à Promotion Santé Valais
«Cette idée est venue suite à un constat du terrain concernant une augmentation des consultations des jeunes liées à la santé psychique. Nous avons donc décidé de mettre en place cette campagne pour eux. La santé psychique des jeunes fait vraiment partie des priorités de notre programme d'action cantonale», reconnaît Emilie Morard Gaspoz, coordinatrice de programme à Promotion Santé Valais.
Difficultés psychiques en augmentation
Les difficultés psychiques chez les jeunes seraient clairement en augmentation. C’est également le constat du Dr Boris Guignet. Il est médecin chef du Service de pédopsychiatrie de l’Hôpital du Valais romand. «Je travaille depuis une quinzaine d'années, et les demandes de prise en charge, ainsi que l'anxiété n'ont cessé d'augmenter chez les jeunes.»
«Les jeunes ont de la peine à se projeter dans le futur.» Dr Boris Guignet, médecin chef du Service de pédopsychiatrie de l’Hôpital du Valais romand
Selon le Dr Boris Guignet, la pandémie a probablement été un révélateur. «On s'est rendu compte que la société dans laquelle on vit est fragile, elle pourrait comme s'effondrer du jour au lendemain. En consultation, ce qu'on constate surtout, c'est une augmentation de l'anxiété, avec des jeunes qui ont de la peine à se projeter dans le futur et à nouer des relations sociales.»
Des difficultés que le Dr Boris Guignet attribue à plusieurs facteurs: le monde dans lequel se projeter qui engendre des problèmes d'éco-anxiété, et l'autre problématique qu'il a repérée est celle des réseaux sociaux et des écrans.
Les réseaux sociaux pointés du doigt
Le Dr Boris Guignet pointe du doigt les réseaux sociaux et les écrans qui, selon lui, fragilisent beaucoup les jeunes à l’heure actuelle. «Ils sont de plus en plus frustrés et déçus de ne pas réussir à coller aux standards qui leur sont proposés sur les réseaux sociaux.»