Immo-Solidaire: 10 ans au service des personnes sans domicile fixe
Ce mardi, Immo-Solidaire a organisé une journée porte-ouverte pour fêter les 10 ans de son existence. A cette occasion, le conseiller d’Etat Mathias Reynard a rappelé l’importance de l'aide apportée par l'association pour un besoin fondamental : celui d’avoir un toit.
Les SDF restent nombreux en Valais, ils ne sont cependant pas visibles, rappelle Immo-Solidaire à l'occasion de cette journée portes-ouvertes.
A l’hôtel, chez des amis, chez un parent, au camping ou dans leur voiture, les personnes en situation d’insolvabilité peinent à trouver un appartement, malgré un taux de logements vacants supérieur à la norme. «Cette année, nous ne récoltons pas moins de 40 nouvelles demandes par mois pour certainement atteindre les 450 en fin d’année», indique Eliane Rosset, directrice d'Immo-Solidaire. «L’inflation et l’augmentation des charges va certainement encore péjorer la situation. Heureusement, quelques bailleurs privés sont plus tolérants et certaines personnes arrivent encore à trouver par elles-mêmes.»
Un garant pour les bailleurs
Au fil des années, Immo-Solidaire s’est fait connaître auprès des régies, qui acceptent souvent la collaboration offerte par la structure. «En jouant le rôle de garant et en prenant le bail à notre nom, l’association assume tous les risques», précise encore Eliane Rosset.
Un fonds de réserve a été constitué et des mesures préventives sont mises en place. Un contrat de sous-location est signé avec le locataire, qui est astreint à certaines conditions, notamment l’intégration d’un service d’entretien au prix du loyer, ce qui garantit le bon état des logements.
Le suivi des locataires permet également d’être réactif en cas de problème, ce qui est également très apprécié de la part des bailleurs.
Active depuis 2012, tout d’abord avec des communes partenaires dans la région du Bas-Valais, Immo-Solidaire a signé en 2021 un mandat de prestations avec le Département des affaires sociales. Ainsi, depuis 2021, l'association fournit ses prestations sur tout le territoire valaisan, avec un premier bureau à Martigny et un second ouvert à Susten.
«Le Valais étant un canton de propriétaires, il se devait d’entreprendre quelque chose pour les locataires. Cependant, un travail de fond doit encore être réalisé, car les conditions cadres manquent encore dans notre région», précise le conseiller d'Etat Mathias Reynard.