Petit coup de tonnerre au sein du diocèse de Sion. En cause : le départ, précoce, de l'actuel chancelier et directeur administratif Philippe Genoud. Lui qui était arrivé en août dernier, a décidé de changer de voie professionnelle pour prendre la direction de l’EMS "Foyer Haut de Cry" à Vétroz.
Comme mentionné dans un précédent article (à lire ici), l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey a nommé Gilles Gay-Crosier pour reprendre le flambeau. Le résident de Bramois, qui occupait un poste similaire au diocèse LGF, souhaitait se rapprocher de sa famille.
Le départ aussi rapide de Philippe Genoud peut légitimement interroger : y a-t-il eu des divergences au sein de l'Église valaisanne ? Nous avons posé la question à Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse. "Il n'y a aucun conflit de personnes. D'ailleurs, à côté de son nouveau travail, Philippe Genoud garde ses engagements annexes au sein du diocèse à savoir la fonction de délégué épiscopal à l'accompagnement des équipes pastorales. La raison de son départ est simple: il a trouvé un poste qui lui correspondait mieux. L'objectif est que chacun soit à la bonne place. Nous sommes très contents pour lui."
"Il n'y a aucun conflit de personnes"
Pierre-Yves Maillard, vicaire général du Diocèse de Sion
Le bras-droit de l'Évêque Pierre-Yves Maillard est unanime sur la question : "Il n'y a pas d'hostilité entre les deux diocèses. On se connaît, on s'apprécie et on collabore sur de nombreux dossiers". Mais alors pourquoi aller chercher un collaborateur auprès du diocèse voisin ? "Il est établi avec sa famille à Bramois depuis l'été passé et fait, chaque semaine, les trajets jusqu'à Fribourg. Cela n'est pas idéal pour tout le monde. L'Évêque fribourgeois Charles Morerod comprend très bien cela", relève Pierre-Yves Maillard.
"En Église, les chiffres rouges sont courants"
Gilles Gay-Crosier, nouveau chancelier du diocèse de Sion
Un sacré défi pour Gilles Gay-Crosier, puisque le diocèse de Sion essuie, depuis longtemps, des chiffres rouges avec un million de francs à trouver chaque année. Mais ce challenge ne lui fait pas peur : "En Église, les chiffres rouges sont courants. Cela ne m'effraie pas. Nous sommes là au service de Dieu et je lui fais confiance. Il faudra être créatif pour améliorer cela mais j'ai bon espoir car il y a du potentiel en Valais."
Les tâches seront très variées mais pas totalement inconnues pour le bramoisien : "Étant donné que j'occupais plus ou moins le même poste au diocèse LGF, je sais déjà ce qui m'attend : une partie juridique, une partie de gestion de biens sans oublier un peu de RH. Il faudra également continuer à faire des liens avec l'État et les politiques", détaille Gilles Gay-Crosier.
Il débutera son activité cet été à Sion dès la fin de son engagement au diocèse voisin.