«Il faut une task force environnement sur le même modèle que la task force covid »
Elle veut une «task force environnement» sur le même modèle que la «task force covid». La socialiste Marlyne Andrey-Berclaz était notre invitée ce lundi dans le cadre de la série « L’été des députés ». Pour elle, les petits initiatives écolo existantes ne suffisent plus, il faut un plan global.
Elle parlait déjà écologie autour de la table avec ses parents dans les années 70. Elle est maintenant députée socialiste au Grand Conseil. Mais on peut le dire, Marlyne Andrey Berclaz est le contraire d'une pastèque: elle est rouge à l'extérieur et verte à l'intérieur. Cette fille et petite-fille de militant socialiste est d'ailleurs prête à mettre de côté les thèmes qui lui tiennent à coeur - « l'égalité, la non-discrimination, la solidarité, le partage, l'éducation, la formation et la culture» - pour une seule priorité: l'urgence climatique.
«Ce ne sont pas les petites avancées ou les initiatives spécifiques qui manquent. Ce genre de choses existent déjà. Ce qu'il faut maintenant c'est une vision globale, une task force.»
Marlyne Andrey-Berclaz, députée socialiste au Grand Conseil
Celle qui a déjà une dizaine d’années de Conseil général à Sion dans les jambes pense d’ailleurs déposer rapidement plusieurs interventions dans ce sens. Elle voudrait qu'une task force environnement soit créée sur le même modèle que la task force covid. «Ce ne sont pas les petites avancées ou les initiatives spécifiques qui manquent. Ce genre de choses existent déjà. Ce qu'il faut maintenant c'est une vision globale. Une task force pour mettre les priorités et une vue d'ensemble, pour que plus rien ne se fasse sans penser à la question environnementale.»
Selon elle, d’ailleurs, la loi sur l’énergie mise en consultation depuis juin dernier ne suffit pas et cela même si, par exemple, l’Etat du Valais prévoit un investissement de 10 milliards sur vingt ans pour soutenir cette transition. «Dans cette loi, il ne s'agit que de la question énergétique. Etant membre de la commission agriculture, tourisme et environnement, je pense que la question environnementale globale va devenir centrale. Car les problématiques climatiques vont évidemment toucher l'agriculture en matière de réchauffement et de biodiversité. L'économie touristique en pâtira aussi.»
Sédunoise, elle voit la nécessité de se décentrer
Habitante de Sion et membre du législatif de la capitale, Marlyne Andrey-Berclaz se réjouit de faire partie de ce parlement cantonal: «Je pense que c'est important d'avoir contact avec des personnalités de toutes les parties du Valais. C'est évident qu'habitant en ville, dans un milieu francophone, je n'ai pas vraiment la même culture ou la même sociologie qu'une personne venant d'un village du Haut-Valais. C'est extrêmement important de voir ces différentes réalités. Cela fait grand bien de se décentrer.»