Hôtellerie-restauration: un manifeste est lancé pour exiger de meilleures conditions de travail

Oriane Binggeli
Journaliste RP

Augmentation salariale, stop au travail sur appel, revalorisation de la branche. Les professionnels de l’hôtellerie restauration lancent un manifeste pour de meilleures conditions de travail. Ils appellent la clientèle à les soutenir dans une pétition.

« Nous voulons une vie digne ». Ce cri est poussé par les professionnels de l’hôtellerie restauration. Une centaine d’employés du secteur lancent un manifeste de 11 revendications ce mercredi. Un manifeste pour négocier les termes de la prochaine convention collective de travail de la branche.

Population prise à témoin

Augmentation des salaires. Stop au travail sur appel. Formation dans la gestion du personnel. Plus de transparence dans la répartition des pourboires... La plupart de ces points font l’objet de négociations depuis des années. Mais cette fois, cafetiers, restaurateurs, hôteliers et syndicats entendent demander le soutien de leur clientèle, pétition à l’appui. "Généralement, un manifeste se rédige au sein de la branche, sans interaction avec les personnes qui ne sont pas directement concernées, indique Blaise Carron, secrétaire général d’UNIA Valais. Mais cette fois-ci, l'idée est de prendre la clientèle à témoin et de les sensibiliser aux enjeux de la branche."

La récolte de signatures a d'ores et déjà commencé ce mercredi à Martigny. Sous le soleil, de table en table, les représentants d'Unia Valais ont présenté les points du manifeste aux clients des terrasses. "Au final, nous avons tous été impactés dans nos vies quotidiennes par cette fermeture des établissements et par l'absence des cafetiers-restaurateurs", illustre Blaise Carron.  

Augmentation salariale inévitable

Premier point du manifeste: la revalorisation salariale. Qu'il s'agisse de l'augmentation du salaire minimum ou de la prise en compte de l'expérience dans la grille salariale. "La pénurie progressive de personnel qualifié rend la charge de travail plus lourde alors même que les salaires n'augmentent pas, poursuit Blaise Carron. Si bien qu'il devient urgent d'agir."

Si la pandémie a pesé sur les conditions de vie des employés, elle a aussi pesé sur celles des employeurs, qui risquent d'utiliser ce même argument pour freiner les hausses salariales. "Il ne s'agit pas de faire jouer une misère contre une autre, réagit le secrétaire général d'Unia Valais. Mais les employeurs ont plusieurs responsabilités dans cette histoire, qu'il s'agisse de faire perdurer l'activité ou de permettre à ceux qui y exercent de faire carrière."

La date de l’entrée en vigueur de la prochaine convention collective de travail n’est pas fixée. Tout dépendra des négociations en cours, selon Blaise Carron. Les représentants d’UNIA Valais espèrent recueillir 1000 signatures dans le canton.

OB
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