Hérémence soutient à l'unanimité le projet de parc solaire alpin de Prafleuri

En Valais, les projets de parcs solaires alpins séduisent les populations concernées.
Lundi 12 juin, Anniviers a approuvé à 96% le projet des Grands Plans à Grimentz. Dimanche 18 juin, l'assemblée primaire de Zwischbergen a clairement dit "oui" au parc Gondosolar. Et ce mercredi 21 juin, le projet de Prafleuri, le plus ambitieux des trois, a été soutenu à l'unanimité par les 77 citoyens d'Hérémence réunis à la salle St-Nicolas.

Unanimité, aussi, pour la convention liant la municipalité à Grande-Dixence SA. Cet accord prévoit que la commune mette 32 hectares de la combe de Prafleuri à disposition de la société à constituer pour un franc symbolique durant trente ans. En contre-partie, elle obtiendra 20% du capital-action de ladite société.

50 conteneurs de panneaux solaires à acheminer

Ce projet d'installation photovoltaïque de haute altitude, perchée à 2800 mètres dans une ancienne carrière exploitée lors de la construction de la Grande-Dixence, pourrait alimenter 6'500 ménages. Une grande partie de l'énergie produite - 25 gigawattheures - par les quelques 40 mille panneaux solaires le serait en hiver. L'objectif est de déposer une demande d'autorisation de construire d'ici la fin de l'année ou au début 2024 pour mettre en service une part importante de l'aménagement d'ici la fin 2025.

Si 10% au moins de la production attendue est injectée dans le réseau à cette date, le projet devrait pouvoir bénéficier de subventions fédérales allant jusqu'à 60% de l'investissement total, 65 millions de francs en l'occurrence. Un fonds sera également constitué pour le démantèlement du parc. Il sera alimenté durant les 30 années d'exploitation pour atteindre 10 millions de francs.

L'inconnue du 10 septembre

Mais il reste encore des obstacles à franchir, le premier étant la votation cantonale du 10 septembre. Le décret qui facilite et accélère la procédure d'autorisation de construire de grands parcs solaires alpins est combattu par les Verts valaisans et Pro Natura. Son rejet pourrait ralentir le processus mais sans forcément le remettre en cause.