Haut-marais du Simplon : deux élus valaisans demandent des comptes à l'armée
L'embrasement de la tourbière du Simplon, suite à une fausse manoeuvre lors d'un exercice de tir d'artillerie, remonte jusqu'au plus haut niveau politique. Communication défaillante ? Pratique discutable ? Deux élus valaisans veulent des réponses.
Le raté de l'armée au Simplon, au mois d'octobre, ne restera pas sans suite. A travers deux interventions déposées à Berne et à Sion, le conseiller national Christophe Clivaz et la députée Brigitte Wolf réclament des explications.
Le 19 octobre dernier, durant un exercice de tir d'artillerie, une erreur de manipulation a mis le feu au haut-marais du Hopschusee, situé à 2018 mètres d'altitude et classé d'importance nationale. L'incendie a été maîtrisé à l'aide d'extincteurs à poudre, en une dizaine de minutes selon le département de la défense qui a, par ailleurs, assuré qu'aucun dommage majeur n'avait été causé à l'environnement.
Pourquoi des exercices de tir dans une zone protégée ?
Mais les deux élus Verts ne se contentent pas de cette affirmation et souhaitent en avoir le cœur net. C'est pourquoi ils interpellent à la fois le Conseil fédéral et le Conseil d'Etat valaisan. Christophe Clivaz et Brigitte Wolf veulent également savoir si l'armée a informé le canton de cet incident et si, du point de vue des deux exécutifs, il ne serait pas plus indiqué de renoncer à l'avenir aux exercices de tir dans des zones aussi sensibles.
Le col du Simplon abrite l'un des champs de tir de l'armée suisse. Une école de recrues occupe deux fois par année cette place qui est aussi utilisée par les groupes d'artillerie durant les cours de répétition.