« Enfin on pourra avoir du football féminin d’élite en Valais » : Valérie Gillioz
Dénouement heureux pour le FC Sion féminin. Les joueuses valaisannes ont assuré leur maintien en Ligue B au terme de leur dernier match de la saison, samedi à l’Ancien Stand. Ce sauvetage ouvre la voie à une pyramide de formation mieux structurée et plus fournie.
Chaude soirée, samedi à l’Ancien Stand. Référence à la température bien sûr mais aussi au scénario de cette dernière journée. Le FC Sion féminin, promu en Ligue B, il y a une année tout pile, abordait son dernier match en position favorable, sans aucune garantie toutefois de pouvoir assurer son maintien. Il fallait gagner et espérer que les résultats des autres équipes en danger (ndlr : Lucerne, Winterthur et Küssnacht) soient favorables. Les Valaisannes ont fait leur part du job, en s’imposant 3-1 contre Oerlikon/Zürich Polizei. Ne restait plus qu’à attendre les bonnes nouvelles venues de Suisse alémanique. Au bout du suspense et grâce à de nombreux coups de téléphone, la délivrance tombe. « Ce championnat était très serré et c’est incroyable pour le foot féminin, se réjouit Valérie Gillioz. Même après 90 minutes, j’ai dû me retourner et attendre que quelqu’un me dise que c’était bon ».
« Le tournant se passe à Zürich. Nous étions menées 2-0 et j’ai vu mes coéquipières s’arracher pour aller chercher un point. » Valérie Gillioz
Avant ce dénouement heureux il a fallu souffrir pourtant. Lors du dernier match comme lors de ceux qui ont précédé. « On aurait pu se sauver bien avant », raconte celle qui s’investit autant sur qu’en dehors du terrain. « On a perdu des points bêtement. Pour moi le tournant se passe à Zürich. Nous étions menées 2-0 et j’ai vu mes coéquipières s’arracher pour aller chercher un point. Elles m’ont donné une bonne leçon. »
Au four et au moulin
Pour ceux qui suivent le FC Sion féminin d’un peu plus loin, la présence de Valérie Gillioz sur le terrain paraît surprenante. L’ancienne du Servette FC avait choisi de ranger ses crampons l’année dernière pour œuvrer davantage en coulisses. Une pause qui aura été de courte durée. « C’est vrai que mon plan était de rester en retrait. Les aléas ont fait que j’ai dû revenir mais ce n’était vraiment pas prévu. »
« Les filles avaient besoin de quelqu’un qui pouvait leur transmettre de la confiance sur le terrain. » Valérie Gillioz
Ce retour imprévu s’explique par les blessures et par la difficulté de l’équipe sédunoise de trouver des renforts expérimentés. « Les filles avaient besoin de quelqu’un qui pouvait leur transmettre de la confiance sur le terrain. Ce n’était pas au niveau de la qualité mais seulement sur le plan de l’expérience. J’ai été dure avec elles, c’est vrai mais c’était simplement parce que je savais ce qu’elles pouvaient accomplir. »
Le temps est venu
L’exigence a payé et le maintien renforce le projet féminin du FC Sion à divers étage. Selon Valérie Gillioz, il s’agit même d’un nouveau départ, voire d’un départ tout court. « Ce maintien nous permet d’avoir des équipes en M15 et M17, ce qui était impossible sans une présence en Ligue Nationale. »
« Je n’y croyais presque plus. Ça a pris du temps mais on y est. C’est le début d’une nouvelle aventure pour tout le monde. » Valérie Gillioz
Au-delà des considérations un peu techniques liées à la pyramide de formation, la responsable de la section féminine voit ce sauvetage comme le signe d’un renouveau durable. « Enfin on pourra avoir du football féminin d’élite en Valais. Je n’y croyais presque plus. Ça a pris du temps mais on y est. C’est le début d’une nouvelle aventure pour tout le monde. » Toujours soutenu par l’Olympique des Alpes, le FC Sion féminin va pouvoir développer ses différentes équipes, des M15 jusqu’à la première. Le partenariat avec Servette va également se poursuivre. De quoi amener des renforts et viser à nouveau, au minimum, le maintien la saison prochaine.
Retrouvez ci-dessous notre entretien en compagnie de Valérie Gillioz